TUNIS – UNIVERSNEWS (MONDE – SEF) – Du nouveau dans l’affaire des Panama Papers qui vient de trouver son épilogue, avec la décision rendue par un tribunal panaméen, hier, vendredi 28 juin 2024, qui a rendu un jugement acquittant 28 accusés dans ce que l’on appelle l’affaire des « Panama Papers ».
Cette affaire concerne 28 accusés de blanchiment d’argent en relation avec le cabinet d’avocats Mossack Fonseca, et a révélé des opérations d’évasion fiscale à grande échelle en 2016.
Le tribunal a annoncé, dans un communiqué, que parmi les accusés acquittés figuraient les fondateurs du cabinet d’avocats, Ramon Fonseca, décédé le 9 mai dans un hôpital de Panama à l’âge de 71 ans, et Jürgen Mossack.
Dans cette affaire, le procureur chargé de lutter contre le crime organisé, Isis Sotto, a requis la peine maximale, soit 12 ans de prison, pour Mossack et Fonseca.
Mais le juge a estimé que les preuves recueillies depuis les ordinateurs du cabinet d’avocats « ne respectent pas la chaîne de traçabilité » et ne permettent pas de vérifier « avec certitude leur authenticité et leur intégrité ». Le communiqué indique que « le juge a considéré, en revanche, que le reste des preuves était insuffisant et peu concluant pour déterminer la responsabilité pénale » des prévenus.
L’affaire a éclaté en 2016 après la publication d’une enquête, connue sous le nom de « Panama Papers », menée par le Consortium international de journalistes d’investigation (Ciji).
S’appuyant sur la fuite de 11,5 millions de documents provenant de l’étude Mossack Fonseca, elle a révélé que des chefs d’État et de gouvernement, des responsables politiques de premier plan et des personnalités des finances, des sports et du monde artistique ont caché au fisc des propriétés, des entreprises, des capitaux et des bénéfices.
À cette fin, ils ont créé des sociétés opaques, par l’intermédiaire du cabinet panaméen, pour ouvrir des comptes bancaires et créer des sociétés écrans dans plusieurs pays, afin de dissimuler de l’argent, provenant dans certains cas d’activités illégales, selon l’enquête du consortium.
Parmi les personnalités mentionnées figurent, entre beaucoup d’autres, le président russe Vladimir Poutine, les anciens chefs de gouvernement d’Islande Sigmundur David Gunnlaugsson, du Pakistan Nawaz Sharif et du Royaume-Uni David Cameron (actuel chef de la diplomatie britannique), l’ex-président argentin Mauricio Macri, ainsi que la star du football Lionel Messi et le cinéaste espagnol Pedro Almodovar.
Le scandale a entraîné la fermeture du cabinet Mossack Fonseca et l’image du Panama s’en est trouvée gravement affectée.