TUNIS – UNIVERSNEWS Une étude internationale impliquant une équipe de l’Université McGill à Montréal vient de livrer des premiers résultats. Ceux-ci montrent une augmentation de la fréquence des pensées suicidaires chez les personnes atteintes de symptômes de la Covid-19.
Dès le début de la pandémie, de nombreux experts ont alerté sur son potentiel impact important sur la santé psychologique et mentale. Ils suspectaient notamment une fréquence plus importante des pensées suicidaires chez les personnes atteintes d’une Covid-19.
Peu de données étaient disponibles sur le sujet jusqu’à présent, d’où l’intérêt de l’étude pilotée par l’équipe du CESP (Inserm/Université Paris-Saclay/UVSQ) qui avait deux objectifs : dans un premier temps explorer si la survenue de symptômes évocateurs de la Covid-19 en 2020 était associée à un risque plus élevé de pensées suicidaires en 2021 ; et dans un second temps, analyser cette association en utilisant un marqueur d’infection par le virus SARS-CoV-2.
Parmi les 52 050 personnes concernées par ces analyses, 1,7 % déclaraient avoir eu des pensées suicidaires entre décembre 2020 et l’été 2021. Avoir déclaré des symptômes évocateurs de la Covid-19 en 2020 était associé à une augmentation de 43 % du risque de déclarer des pensées suicidaires en 2021.
En revanche, l’étude n’a pas permis d’établir une association entre la sérologie positive pour le SARS-CoV-2 en 2020 et la survenue de pensées suicidaires en 2021.
Autrement dit, si une exposition au virus SARS-CoV-2 ne semble pas avoir d’impact sur le risque d’avoir des pensées suicidaires, l’étude a en revanche montré que le fait de ressentir des symptômes évocateurs de la Covid-19 était quant à lui un facteur aggravant de ce risque.