- Une 2ème saison qui peint un portrait brisé et nuancé d’une génération aliénée
Réalisée par Sam Levinson et produite par Drake, la série dépeint avec justesse les mœurs de lycéens d’aujourd’hui.
Euphoria harponne en posant un regard cru et volontiers choquant sur ce que trament les moins de 20 ans. MDMA, grossophobie, fluidité des genres, incel, détox : derrière le côté un peu putassier de ce bingo des thèmes dans l’ère du temps.
« Euphoria » traite de la toxicomanie et de toxicité de façon âpre, brutale, comme peu d’autres séries de nos jours. Plus que la destruction de l’individu, c’est la gangrène de la famille, des relations amoureuses et amicales, qu’explore cette seconde saison.
Les ados hypersexualisés de la série de Sam Levinson font leur retour
La série de HBO produite par le rappeur Drake regarde les gamins avec bien plus d’humanité que la caricature facile qu’on a bien voulu dresser d’elle. Euphoria s’accroche à la jeune Rue, interprétée par Zendaya (qui rejoint la liste des créatures Disney ayant cassé le moule de poupée parfaite), enfant perdue qui sort d’un été en rehab après une overdose et retrouve le lycée – et les humiliations et tentations qui vont avec.
La vraie brutalité d’Euphoria tient moins au côté déluré des gamins (la drogue et la musique ont changé, les téléphones ont envahi l’espace, mais au fond rien de neuf sous le soleil) que leur réponse aux innombrables sources de désillusions et violence – famille, couple, ami, tout y passe.