TUNIS – UNIVERSNEWS – Les premiers examens trimestriels approchent dans le primaire. Les tests pratiques et oraux s’étaleront du 27 novembre au 2 décembre. Quant aux épreuves écrites, elles auront lieu du 4 au 9 décembre 2023. Les cours se poursuivront normalement. Les épreuves doivent être programmées dans les séances habituelles et selon l’emploi du temps établi. L’instituteur de la classe est appelé à confectionner ces examens et à les corriger avant de les remettre aux élèves.
Cette période d’examen est en effet un moment difficile pendant lequel les battements du cœur s’accélèrent et le souffle s’estompe. Ces examens ont été, durant longtemps pour les élèves, un rendez-vous crucial, soit pour le décollage ou pour l’échec et la non-réussite. Il s’agit de tester le niveau des élèves et d’évaluer leurs connaissances. Ces examens font peur. C’est pourquoi l’on se bat et l’on se fatigue pendant les périodes de préparation des examens au point d’atteindre la déprime. Les parents de leur côté essaient de contacter les instituteurs. Une façon de s’enquérir de l’état de santé pédagogique de leur progéniture. Certains vont, même, solliciter les enseignants pour donner des cours particuliers à leurs enfants. Ils ne peuvent pas reculer. Ils cherchaient par tous les moyens de satisfaire les besoins de leurs enfants avec une seule devise: la réussite à tout prix.
Certes, la conjoncture s’y prête pour des enseignants qui essaient de tirer profit du désarroi des parents, et mettent la barre très haut, pour ce qui est des droits qu’ils exigent… et ils ne lésinent pas sur les moyens, en faisant abstraction des directives du ministère.
Ce phénomène est devenu ravageur. Les parents impuissants se plient aux exigences de leurs enfants quitte à s’endetter. Les élèves attendent de ces cours une aide pour un rattrapage ou pour combler des lacunes, Il est vrai que les élèves veulent par tous les moyens améliorer leurs résultats et considèrent que les cours normaux dispensés dans le cadre des programmes scolaires sont incomplets et ne suffisent pas pour compléter leur formation.
Les tarifs de ces cours varient entre 50 et 300 dinars par mois selon le niveau et le nombre des élèves par groupe. Un grand nombre d’élèves parfois de niveaux différents font partie d’un même groupe dans un espace restreint démuni, parfois, d’outils de travail élémentaires. Le phénomène de ces cours particuliers, qui a pris au fil des années des proportions démesurées, constitue indéniablement une des tâches sur le sombre tableau de notre système éducatif.
Ces cours, dit particuliers, ne relèvent plus de la pédagogie, mais du vulgaire, et constituent néanmoins business lucratif qui a complètement dévoyé la pratique scolaire. Bref, ces cours particuliers sont vraisemblablement un fardeau autant pour les parents que pour l’élève. Des frais mensuels de plus, un effort physique et intellectuel intense et fatiguant, beaucoup moins de temps libre pour pratiquer le sport et autres activités de récréation… Voici les contraintes de ce phénomène qui devient de plus en plus préoccupant.
Il est plus que temps pour le ministère de l’Education pour mettre fin au phénomène et appliquer ses menaces contre les réfractaires qui font-fi des bourses des parents et continuent, en catimini, à donner des cours loin d’être particuliers, effectués dans des lieux parfois insalubres. Les parents doivent comprendre, une fois pour toutes, que ces cours ne font qu’abêtir leurs enfants… et qu’ils sont une menace pour leur avenir!!!
M.S.