En 2018, le secteur bancaire a dégagé un résultat net exceptionnel de 1 142 millions de dinars(MD), contre 1059 MD en 2017, en raison de l’augmentation du taux moyen mensuel du marché monétaire (TMM) et des revenus sur bons du Trésor, c’est ce qui ressort du rapport annuel sur la supervision bancaire 2018, que vient de publier la Banque Centrale de Tunisie (BCT).
Les indicateurs de rentabilité se sont situés à des niveaux globalement satisfaisants, soit une rentabilité des actifs (ROA) de 1,1% comparable à celui de 2017.
Le rapport a noté que 18 banques ont affiché, en 2018, un résultat bénéficiaire avec un bénéfice cumulé de 1 227 MD alors que 5 banques ont affiché un résultat déficitaire s’élevant à 85 MD. « Le bénéfice cumulé de 2018 a été affecté à concurrence de 71,5% en réserves, contre 74,4% en 2017. Le montant des dividendes a atteint 350 MD en 2018, soit 28,5% des bénéfices contre 25,6% en 2017 », souligne le document.
10 337 MD de fonds propres, un rythme moins soutenu que celui de 2017
Au cours de la même année, les banques ont poursuivi les efforts pour renforcer leurs fonds propres qui se sont élevés à 10 337 MD mais à un rythme moins soutenu que celui de 2017 (10,8% contre 16,7%) contre une augmentation des engagements de 10,4%.
Cette augmentation provient à concurrence de 86,9% des bénéfices non distribués, 6,5% des augmentations de capital et le reste des emprunts subordonnés, soit 6,6%.
» A la faveur des politiques prudentes en matière de distribution des bénéfices pratiquées par la plupart des banques, le secteur bancaire a enregistré une consolidation de la part des fonds propres de base pour constituer 77% des fonds propres nets contre 74,8% en 2017, ce qui témoigne de la consistance de la qualité des fonds propres du secteur bancaire « , a encore analysé le rapport sur la supervision bancaire 2018.
En effet, l’encours des risques du secteur bancaire a augmenté de 8809 MD dont 1637 MD au titre des risques de marché et ce, suite à la montée des risques sur les positions de change notamment pour celles ayant le statut de teneur de marché.
Selon le même rapport, les risques de marché en 2018 se sont répartis entre risque de change (82%), risque de taux (11%) et risque de position sur titres de propriété (7%).