- L’enquête judiciaire semble ne pas avancer, selon les milieux proches de la défense
L’affaire Moncef Kartas, l’expert onusien, on en parle encore. Elle semble prendre des allures spectaculaires, notamment après le passage télévisé sur Attessiâ où notre confrère Jamel Arfaoui et l’activiste politique Mohamed Lazhar Akremi ont apporté des éclairages nouveaux donnant à ce dossier une autre tournure.
Les deux invités semblent avoir été autorisée à fournir au grand public des données précises et détaillées sur une affaire hautement sensible pour la sécurité tunisienne et sur laquelle, le porte-parole du Pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme, n’a dévoilé, à juste titre d’ailleurs, aucune donne concrète afin de ne pas altérer le déroulement de l’enquête.
En effet, Jamel Arfaoui affirme avoir entrepris un travail journalistique d’investigation et obtenu des informations de la plus haute gravité, puisque selon les données, l’expert onusien, le Tuniso-allemand, disposait de matériel d’espionnage ultrasophistiqué, à savoir un « appareil coûtant 100 mille dollars et dont l’usage est strictement interdit… ».
Il s’agit d’un matériel qui aurait permis de « mettre sur écoute le palais présidentiel de Carthage, de contrôler l’espace aérien, voire capable de provoquer une catastrophe aérienne s’il le voulait… ». Moncef Kartas, selon les dires de Notre confrère appuyé par Lazhar Akremi, aurait eu accès, grâce à ce matériel, à des informations sur les zones montagneuses, théâtre d’activités terroristes. Il se serait intéressé, même, à des opérations en cours de lutte contre le terrorisme… »
Ces informations révélées sur antenne sont restées sans lendemain dans le sens où il n’y a eu ni confirmation, ni démenti des autorités compétentes, aussi bien sécuritaires que judiciaires.
La seule réaction, semi-officielle, nous est parvenue, sous forme d’un post Facebook rendu public par Anis Mogaâdi, porte-parole officiel de la Direction générale de la sécurité présidentielle, qui s’était rendu célèbre par sa réaction et position hautement patriotique lorsque Sihem Ben Sedrine avait voulu emporter illégalement les archives présidentielles à bord de plusieurs camions privés.
Dans ce poste écrit en arabe, son auteur dit « qu’en guise de riposte au reportage diffusé par la chaîne Attessiâ sur l’affaire de l’écoute des communications du Palais présidentiel et sur ce qu’a dit le journaliste Jamel Arfaoui à propos du même sujet, relayés par le site Scoopinfo avec un article intitulé ‘Ecoute et brouillage du Palais présidentiel : où est la sécurité présidentielle ?’, je me contente pour le moment de la publication de cette photo… »
Ce statut est suivie de la photo d’un outil dit « RTL.SDR.COM » que nous joignons ici à notre article. Et en attendant une réaction officielle de la part des différentes parties concernées, en l’occurrence, la présidence de la République, le ministère de la Défense nationale, le ministère de l’Intérieur et le ministère public, l’affaire semble marquer le pas au niveau de l’enquête judiciaire.
En effet, des sources proches de la défense indiquent que le présumé accusé, Moncef Kartas, passible de la peine capitale selon les termes de l’accusation, ne va pas très bien dans sa cellule à la prison d’El Mornaguia surtout que depuis qu’il est écroué, les investigations sont au point mort, toujours selon les milieux de la défense, le juge d’instruction, apparemment, toujours pris par l’étude du dossier.
D’autre part, les mêmes sources affirment être en contact étroit avec le secrétariat général de l’organisation des Nations Unies qui, tout en assurant n’avoir pas reçu de données concrètes de la part des autorités tunisiennes malgré les multiples notes verbales adressées, annoncerait, incessamment, une position tranchée.
L’affaire est donc, toujours et plus que jamais, à suivre…
Noureddine HLAOUI