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Recours à un grand nombre d’experts par le Groupe BPCE, contrairement à la convention signée avec la BCT
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Silence curieux du commissaire aux comptes face à des pratiques détournées
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Le Groupe avait présenté des factures de 17MDT, rejetées par le Conseil d’administration
Les milieux bancaires suivent avec grande préoccupation la dégringolade de la situation au sein de la Banque Tuniso-Koweïtienne (BTK) faisant partie du Groupe français, BPCE propriétaire de la banque à hauteur de 60% du capital alors que les Etats tunisien et koweïtien en détiennent, chacun, 20%.
En effet, malgré les mises en garde quant à la poursuite du déficit causé par la mauvaise gestion de la part du côté français qui refuse le recours aux compétences tunisiennes et s’appuie sur des cadres français et des critères qui ignorent les réalités en Tunisie, la BTK continue la descente aux enfers après la nomination curieuse, par la partie française, de Philippe Wattecamps en tant que directeur général en attendant la vente des parts afin d’évites de nouvelles pertes.
Experts et des coûts faramineux
Or, au lieu de rechercher les moyens susceptibles d’améliorer la situation financière de la banque, les responsables français ont décidé, suite à la vente de plusieurs succursales du Groupe dans des pays africains, d’augmenter le nombre des experts, pourtant, n’ayant pas le niveau requis pour apporter la valeur ajoutée
Plus encore, la Convention entre les autorités tunisiennes représentées par la Banque Centrale de Tunisie et le Groupe français, stipulant un nombre d’experts limité à quatre dans des départements bien déterminés, n’est plus respectée avec l’avènement d’un grand nombre d’experts en plus du directeur général français.
Tension et déficit
Cette attitude est jugée comme étant étrange dans le sens où les compétences tunisiennes sont marginalisées, d’où l’apparition d’un climat de tension ajouté aux pertes matérielles suite aux dépenses lourdes pour la Banque puisque lesdits experts ont élu domicile dans des hôtels et des villas de très haut standing et mènent un train de de vie trop luxueux comparable à celui mené par les émirs des pays du Golfe.
Et le hic, c’est que la facturation de ces sommes extravagantes se fait au profit de la fondation mère à travers des transferts en devises par le biais de la BCT et qui ne cessent de se gonfler, sachant que la facturation présentée par ce Groupe, sous couvert de « prestation de service par les experts » n’obéit ni au contrôle ni aux critères d’usage bien déterminés.
A noter, par ailleurs, que le Groupe français, BPCE avait présenté des factures pour la période allant de 2008 à 2O18 mais qui ont été rejetées par le Conseil d’administration de la Banque tout en réclamant des justifications de ces dépenses atteignant les 17 millions de dinars que le Groupe n’a pas pu présenter, ce qui a entraîné leur abandon.
Pour terminer, il est bon de se poser la question suivante : Pourquoi le commissaire aux compte de la BTK observe le silence face à ces pratiques que les spécialistes avertis considèrent comme étant illégales ?!!!
La rédaction