TUNIS – UNIVERSNEWS Universnews a appris que le Parquet auprès du Pôle judiciaire financier a autorisé les agents de la troisième brigade centrale des crimes financiers relevant de la Garde nationale de l’Aouina à mener les investigations nécessaires concernant le dossier de privatisation de la société Les Ateliers Mécaniques du Sahel (AMS).
Selon les données obtenues par Universnews de sources judiciaires bien informées, le dossier de transfert de l’entreprise Les AMS est référé au Pôle judiciaire financier, après l’ouverture d’une enquête judiciaire sur les détails de cette vente surtout que les tests techniques préliminaires autorisés par le tribunal ont prouvé l’existence d’un écart important entre la valeur financière réelle de l’entreprise et le prix de sa transmission, avec une très grande différence dont les tests initiaux l’ont estimée à plus de 100 millions de dinars.
Les investigations préliminaires ont également prouvé que l’arrêt des activités de l’entreprise pendant des dizaines de mois a révélé des soupçons de corruption dans le processus de privatisation, d’autant plus que le montant du transfert n’a pas été payé à ce jour, bien que ce processus de privatisation ait eu lieu depuis de nombreuses années.
Créée en octobre 1962, à l’initiative de la Société Tunisienne de Banque (STB), la société « les Ateliers Mécaniques du Sahel » est le premier complexe d’industries mécaniques spécialisé dans la fabrication d’articles de ménage, de robinetterie (sanitaire et de bâtiment) et de quincaillerie (serrurerie).
En 2007, suite à une décision de privatisation, le groupe Loukil, dirigé par son propriétaire, Bassem Loukil a acheté les AMS suite à la décision de la CAREPP qui avait déclaré à cette date, le Groupe Loukil adjucataire des actions mises en vente.
En 2004, les pertes de la société étaient lourdes, et se sont établies à près 3,5 millions de dinars en 2004 et ont été diminuées de moitié en 2005.