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Je ne me tairai pas et je dévoilerai tout devant la justice et devant le peuple tunisien
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Quelle relation entre la liste de ceux mis à la retraite avec l’un des impliqués dans le détournement de 6 mille tonnes d’acier ?
La mise à la retraite d’office de 21 officiers de la Douane continue à soulever de nombreux points d’interrogation quant la vraie nature des accusations lancées contre eux. Pour en savoir plus, notre confrère dans sa version arabe « Al Wassat News », a pris attache avec le colonel-major, Jamel Chakhari, directeur de la Garde douanière qui a apporté quelques éclaircissements préliminaires.
«J’ai été surpris par cette décision puisque je vaquais à mes tâches jusqu’à 15 heures de la journée de l’annonce de ladite décision et qui m’a été spécifiée vers 16 heures par téléphone sans autres explications », indique t-il.
Et d’ajouter que « cette décision, qu’on veut inscrire dans le cadre de la lutte contre la corruption, est illégale pour deux raisons, au moins. D’abord pour sa contradiction avec la loi n°13 de l’an 1985, plus précisément l’article 6 nouveau. Ensuite, une telle décision ne revêt un cachet légal qu’après le dépôt d’une plainte à la Direction du contrôle et d’inspection avant de faire passer le dossier vers le Conseil de discipline qui, seul, a pouvoir de prise de décision.
« Règlement de comptes et des dessous politiques douteux »…
Le colonel-major, Jamel Chakhari indique, encore, que le ministre de la Fonction publique, Mohamed Abbou, lui avait déjà adressé les mêmes accusations en 2012, ce qui l’avait amené à se diriger vers la justice où il a été innocenté avec un acquittement à tous les niveaux de première instance, d’appel et de cassation, ce qui lui a permis d’obtenir, en fin de compte, une attestation de classement de l’affaire et de réintégrer ses fonctions avec l’avènement du gouvernement d’Habib Essid.
Alors, pourquoi lancer, de nouveau, les mêmes accusations alors que la justice avait déjà tranché ? C’est la question qui se pose, selon le colonel-major affirmant que ceci « s’inscrit, purement et simplement, dans le cadre de règlement comptes et de considérations politiques douteuses, d’où sa détermination à ne plus se taire et à dévoiler toutes les vérités devant la justice et au grand public, avant de conclure qu’il est en droit soulever la question de « la relation entre ceux mis à la retraite d’office avec un des contrebandiers impliqué dans le détournement de 6 mille tonnes d’acier ? »…
Noureddine H.