TUNIS – UNIVERSNEWS Dans une déclaration, ce jeudi 29 février 2024 à UNIVERSNEWS, l’économiste et analyste financier Moez Hadidane a déclaré qu’il est fort probable que le taux directeur de la Banque centrale de Tunisie (BCT) baisse de 50 ou de 100 points de base, pour se situer à 7% ou à 7,5% contre 8 % actuellement. Et d’expliquer que cette mesure devrait être prise officiellement lors de la prochaine réunion du conseil d’administration de la Banque centrale de Tunisie. Selon lui, la décision de faire baisser le taux directeur de la BCT est conforté par la tendance baissière de l’inflation. Selon lui, le nouveau gouverneur croit beaucoup à l’économie réelle et à l’investissement et devrait donner un signal de confiance aux investisseurs.
Il a tenu dans le même cadre à préciser que le fait que l’Etat a impliqué la Banque centrale dans le processus de création monétaire, la BCT doit obligatoirement s’aligner, collaborer et coordonner avec l’Etat. « Les deux doivent travailler ensemble tout en mettant en place la politique monétaire et la politique économique du gouvernement. », a-t-il dit.
Moez Hadidane a en outre indiqué que l’Etat doit aussi obligatoirement lutter contre tout, comme c’est le cas de la Banque centrale. Il a fait remarquer aussi qu’elle doit donner son avis et ses conseils comme étant le conseiller de l’Etat. « La Banque centrale peut par exemple demander à l’Etat de ne pas annoncer des augmentations des prix dans tel ou tel secteur, ou demander un appui aux secteurs qui peuvent engendrer une inflation à la suite d’une tension inflationniste ou un choc externe, ou encore soutenir les énergies renouvelables, les grandes cultures jusqu’à aller demander même des modifications dans le modèle économique de développement. », a-t-il assuré.
Il a d’autre part appelé les deux parties, gouvernement et BCT à travailler ensemble les bonnes solutions permettant d’encourager la production de l’énergie ou encore des céréales : «Aujourd’hui, nous avons une demande dans l’énergie qui dépasse largement notre capacité de production locale et c’est la même chose pour la production de céréale», a-t-il estimé, avant d’appeler l’Etat à accepter que la Banque centrale interviendra pour coordonner et donner ses conseils.