- Le Comité d’éthique condamne le comportement et des dépassements du président de la FTF
- On n’a pas, encore, oublié la suspension du président de la CAF suite à sa condamnation par le Comité d’éthique
L’affaire du CS Chebba prend une nouvelle tournure avec le rapport émis par le Comité d’éthique condamnant clairement le comportement de Wadiî EL Jéri, président de la Fédération Tunisienne de Football (FTF).
En effet, n’étant pas habilité à prendre des sanctions, le Comité d’éthique a fait des recommandations auprès du Comité national olympique tunisien (CNOT) qui doit se réunir le 5 janvier 2021 pour prendre les sanctions qui s’imposent
Mais voyons d’abord les recommandations du Comité d’éthique confirmant « les dépassements commis par Wadiî EL Jeri avec de violations et réclamant des sanctions à son encontre conformément au actes qui lui sont imputés, sachant que les sanctions attendus vont du simple blâme à la suspension à cause de ses violations des principes fondamentaux de l’Olympisme, des règles et des textes d’application adoptés par le Comité international olympique (CIO).
Bon à savoir que le Comité d’éthique est composé de trois membres, à savoir, le juge Mohamed Salah Ben Hassine, ancien vice-président de la cour de cassation, la Docteur en droit privé et présidente du mastère en droit sportif à la faculté des sciences juridiques de Tunis, Zina Essid, et du juriste Lotfi Larguet.
A noter, également, que ce même Comité veille au respect de la charte olympique et à ses principes fondamentaux.
En tout état de cause, si une sanction est prise à l’encontre du président de la FTF par le Comité exécutif mardi prochain, le CNOT sera appelé à en informer les autorités de tutelle particulièrement le ministère des Sports, ainsi que le Comité Olympique International de sa teneur et ces derniers informeront, à leur tour, la FIFA.
C’est dire que l’avenir Wadiî El Jéri sera, alors, entre les mains du ministre des Sports qui pourra entériner la sanction prise en se basant sur l’article 21 du décret loi 95 relatif aux structures sportives qui dit que le ministre chargé du sport peut, en cas de négligence ou de mauvaise gestion, mettre fin aux activité d’un, de plusieurs ou de l’ensemble des membres du bureau fédéral, et ce par arrêté dûment motivé.
Cette évolution et ces rebondissements confirment le resserrement de l’étau autour de l’omnipotent Wadiî El Jeri présenté comme étant intouchable et au-dessus de toute reddition de comptes.
C’est dire le courage et l’indépendance des membres du Comité d’éthique qui a prouvé qu’il n’a pas obéi aux éventuelles pressions dans cette affaire dans laquelle le président de la FTF n’a pas hésité à « cassé » l’avenir d’une équipe sportive et de tout une région.
Bon à savoir, également, que le tout-puissant président de la Confédération africaine de football (CAF) a été suspendu pour cinq ans par la FIFA sur recommandations du CIO et du Comité d’éthique africain. Alors, par analogies, tout est possible !…
Noureddine HLAOUI