TUNIS – UNIVERSNEWS A contre-courant de l’écriture numérique, le « studio gallery Mooja » célèbre l’art dans sa forme pure, en réunissant quatre artistes de différents univers, de diverses sphères artistiques et qui partagent, pourtant, un motif commun, celui des couleurs, à l’image de l’intitulé que porte l’exposition: « Alwan ».
Inès Van Goor, Shahnaz Hayder Bulifa et Pesko, mélangent les styles et les nuances entre typographie, calligraphie, géométrie sacrée permettant au grand public, dans un espace aussi fréquenté que Mooja, du 29 Juin jusqu’au 9 Juillet, de découvrir et de nouer des liens avec les illustrations qui possèdent des qualités plastiques qui en font l’un des domaines privilégiés de la créativité.
En effet, cette exposition suggère une expérience unique qui rassemble divers artistes, issus de maints domaines, octroyant au récepteur une vibration unique. INES Van Goor, l’une des exposantes, qui est artiste nomade s’inspire de ses voyages, tels qu’au Liban, au Maroc et aujourd’hui en Tunisie, où elle décide de moderniser la géométrie sacrée traditionnelle. La jeune autodidacte déclare sur « Misk Fm » « Ensemble, nous essayons de créer une harmonie. Une joie ».
Tout comme la palette de couleurs variés et conformément aux expositions d’Art Contemporain, «ALWAN» sera escortée d’une ambiance aussi atypique que les travaux des illustrateurs, pour in fine, mêler le visuel au sonore dans le but de s’adresser aux mélomanes qui seront présents et qui vivront une expérience immersive grâce au DJ Cali Kula.
Toute une panoplie de couleurs, mais aussi d’origines et de nationalités seront à notre disposition. « Bulifa » artiste calligraphe, natif de Benghazi (Lybie), basé à Tunis, ballotte son art entre le traditionnel et le moderne, entre le passé et l’avenir, entre le digital et la peinture sur la surface des toiles. Lui qui a travaillé pendant des années comme directeur artistique, féru de la découverte et de la nouveauté, invente de nouvelles techniques qui l’ont aidé à vendre et à expédier des œuvres d’art dans toute l’Amérique du Nord, l’Europe, l’Asie et l’Afrique, ainsi qu’à participer à des expositions dans toute l’Europe. Contrairement à Pesko à qui Mooja offre l’opportunité d’exposer pour la première fois ses œuvres calligraphiques.
Le jeune Diplômé de l’Institut Supérieur des Arts et de l’Artisanat de Sfax, d’un style hybride, entre l’académique et le « street art », teinte ses tableaux composites de verve qui interpelle les sens. Le calligraphe propose une trouvaille entre le vocabulaire de l’art islamique et la contemporanéité.
le biais de « Alwan », « Mooja », aussi décalé et audacieuse que la galerie soit-elle, encourage les jeunes. C’est ainsi que Farés Cheraït, le fondateur de l’espace prend l’initiative de procurer une plateforme aux passionnés « underground » qui n’ont pas forcément beaucoup de visibilité. Mooja permet à tous ceux qui veulent véhiculer un sentiment, une expérience, une vie, par l’Art, d’exister.
G.K.