« Nous sommes en train de payer une lourde facture. Aujourd’hui on a quasiment triplé la dette publique qui est devenue insoutenable … Tous les clignotants envieraient rouges », a annoncé l’ancien ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale et président d’Afek Tounes, Fadhel Abdelkefi en marge du webinaire organisé par l’IT Business School Nabeul sous le thème « L’Economie Tunisienne où allons Nous ? ».
Interrogé sur le rôle de l’Etat tunisien dans l’économie, Fadhel Abdelkefi a précisé qu’ « on devrait redéfinir le rôle de l’Etat, qui devrait être fort, notamment dans les domaines de la santé, le transport, la justice indépendante et spécialisée, les affaires étrangères, la sécurité, mais pas dans l’économie ».
L’ancien ministre a estimé que « les procédures administratives remontent à l’empire Othman », en affirmant que « l’administration est aujourd’hui traumatisée par la révolution ».
A cet égard, il a affirmé que « la Tunisie doit réviser, voire même, alléger son arsenal juridique qui a démontré ses limites, notamment à l’ère d’une économie mondialisée ».
Ainsi, il a préconisé d’ouvrir davantage la voix au secteur privé. « Notre économie repose en partie sur le secteur privé. Mais malheureusement le discours politique n’est pas rassurant pour l’investissement privé ».
Au final, Fadhel Abdelkefi a souligné qu’ « une démocratie ne peut être consolidée que par la prospérité économique ».
Jihen Mkehli