TUNIS – UN/Agences – La faillite du légendaire « Crédit Suisse » ne semble pas atténuer la crise qui couve dans le secteur mondial, après celles des trois banques américaines, et cela semble couter cher pour cet établissement financier mondial, provoquant des craintes et des réticences.
Les responsables de la méga-banque née du rachat de Crédit Suisse par sa compatriote UBS envisagent de supprimer 20 à 30% des emplois –soit entre 25.000 et 36.000 postes- dans le monde, affirme l’hebdomadaire SonntagsZeitung, citant des sources internes anonymes.
C’est bien plus que le nombre de suppressions de postes que prévoyait Credit Suisse dans le cadre de son plan de restructuration avant que les autorités helvétiques ne poussent UBS à racheter, dans l’urgence, sa rivale menacée d’effondrement. En Suisse seule, jusqu’à 11.000 postes seraient concernés, croit savoir l’hebdomadaire.
Avant le rachat, UBS employait un peu plus de 72.000 personnes contre plus de 50.000 chez Crédit Suisse.
L’hebdomadaire ne précise pas la période sur laquelle ces suppressions d’emplois sont prévues, ni les activités les plus touchées au sein des deux géants bancaires.
Avant d’être avalée le 19 mars par le numéro un de la banque en Suisse, Crédit Suisse prévoyait de supprimer 9.000 postes d’ici 2025 dans le cadre de son plan de redressement.
Les risques de doublons sont perçus comme importants, dans la mesure où les profils d’UBS et de Crédit Suisse se ressemblent.
Active comme UBS dans la gestion de fortune et la banque d’affaires, Crédit Suisse s’appuie aussi comme sa concurrente sur l’activité locale, qui propose notamment des hypothèques et des crédits aux PME.
En Suisse, sa banque de détail compte 95 agences, contre environ 200 chez UBS. Crédit suisse y emploie environ 17.000 personnes. Selon l’édition dominicale du tabloïde Blick, la marque Crédit Suisse devrait exister encore trois ou quatre ans avant de disparaître.
La fusion des deux banques se fait sans l’aval de leurs actionnaires respectifs, les autorités suisses ayant levé l’obligation de les consulter au nom de l’intérêt supérieur de la place financière suisse.