Le vice-président de la Banque mondiale (BM) pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, Ferid Belhaj, est revenu, lors de sa participation au webinaire organisé par l’IT Business School Nabeul sous le thème : « L’Economie tunisienne où allons-nous ? », sur plusieurs sujets d’actualité, entre autres, l’appui des partenaires financiers à la Tunisie.
Interpellé sur le rôle de la BM dans l’économie tunisienne, Ferid Belhaj a affirmé que « la Tunisie n’a besoin pas ni de la BM ni du FMI (Fonds Monétaire Internationale) ou de n’importe qui d’autre. Elle a plutôt besoin d’elle-même avec une politique réelle visant à changer la manière de gérer le pays, à savoir une dimension économique et sociale ».
Il a évoqué, dans ce sens, que « le FMI était une entité inconnue en Tunisie entre les années 2002- 2005. Notre dialogue avec la Tunisie n’était pas financièrement lourd. C’était plutôt un dialogue d’échanges d’idées. Mais la situation aujourd’hui diffère ».
Et d’ajouter : « Le FMI doit jouer un rôle d’assistance ».
Recommandations
Ferid Belhaj a préconisé d’ouvrir davantage la voix au secteur privé. « Il faut certainement revoir le rôle de l’Etat comme étant un régulateur afin d’avoir un secteur privé large et réglé ».
Il a recommandé d’ « opter pour un véritable changement de façon que nous appréhendons le rôle de l’Etat dans la région Mena ».
A cet effet, M. Belhaj a rappelé le rôle des lois dans la promotion de l’investissement et l’encouragement de la création d’entreprises et de leur développement, et ce, selon les priorités de l’économie nationale. « Pour se faire, il faut introduire un système judiciaire effectif, notamment en termes de justice commerciale et économique de façon que les acteurs du secteur privé soient protégés », conclut-il.
Jihen Mkehli