TUNIS – UNIVERSNEWS (SEF) – Le Salon AGROBUSINESS MEDAFRICA 2024 a gagné depuis sa création en notoriété, augmentant le nombre de sociétés exposantes en même temps que le nombre de visiteurs. Ce rendez-vous a permis aux entreprises de l’industrie alimentaire de présenter leurs produits, d’échanger des idées et d’explorer de nouvelles opportunités commerciales comme le souligne Férid Tounsi, ex Directeur Général du CEPEX et co-organisateur de ce salon.
- UNIVERSNEWS : La coopération sud-sud se trouve au cœur de la participation de plusieurs pays africains au Salon d’agroalimentaire MEDAFRICA 2024 ?
Férid Tounsi : La dixième édition du salon d’agroalimentaire AGROBUSINESS MEDAFRICA 2024 vient de s’écouler, preuve que cet événement africain et méditerranéen a connu un succès énorme et a participé d’une façon directe à attirer des nouveaux investisseurs sur la terre tunisienne, ainsi que de développer nos exportations, nos investissements et notre partenariat international dans une logique gagnant/gagnant. Dans un contexte mondial caractérisé par une régionalisation accrue des économies et une intensification de la concurrence sur le plan commercial et financier, le renforcement des relations de partenariats entre pays ou entre régions est devenu une nécessité incontournable pour saisir les opportunités de la mondialisation et mieux gérer les différentes contraintes et enjeux qui y sont associés. Dans cette configuration, la Tunisie a fait le choix irréversible de l’ouverture et de l’intégration à l’économie mondiale. Elle a accordé un intérêt particulier aux pays d’Afrique et a placé la coopération avec ces pays parmi ses priorités. Cela ressort clairement de la présence de plusieurs pays africains au Salon comme le Nigéria, le Cameroun. L’Algérie est venue en force. Tout comme la Libye qui ne cesse de participer à cette manifestation. Plus précisément, cela nous permet d’élargir le cercle des pays africains dans notre salon qui a été un succès en 2024. Nous espérons asseoir notre légitimité en 2025.
- Ce Salon d’agroalimentaire peut-il se soumettre au même niveau que celui du SIAL ou de Gulfood ?
Notre salon est une opportunité inégalée de réunir les leaders du secteur agroalimentaire, tant au niveau national qu’international. En tant que plateforme incontournable dédiée aux synergies de développement et d’innovation du secteur agroalimentaire, ce salon s’engage à renforcer les partenariats gagnants, dans la perspective cruciale de promouvoir l’autosuffisance alimentaire en Tunisie, en Afrique, et au-delà. Plus de 100 visiteurs professionnels étrangers venant notamment de l’Europe méditerranéenne, des pays de voisinage et de l’Afrique ont pris part à cette manifestation. C’est un signal positif. La Tunisie voudrait se positionner sur ce créneau et être le leader dans l’agroalimentaire en Afrique comme l’Ouganda l’a fait dans le domaine des technologies de l’information depuis 2013. Donc, un potentiel énorme demeure à exploiter pour notre pays. Plusieurs destinations sont disponibles, mais il existe des marchés trop importants pour que l’on puisse les attaquer aujourd’hui, à leur tête l’Afrique. Un continent abritant 1,3 milliard de consommateurs et qui importe pour 50 milliards de dollars de produits, mais avec des spécificités propres à chaque pays, d’où la nécessité d’une stratégie intégrée et adaptée aux réalités africaines.
- Les Rencontres B2B ont offert de multiples opportunités pour renforcer ce partenariat Sud-Sud ?
Une plateforme virtuelle B2B en ligne a été mise durant ce salon pour garder le lien avec les professionnels du secteur qui a permis aux partenaires de s’inscrire et de contacter des exposants tunisiens dans l’agroalimentaire. Cette initiative, a pour but de dynamiser les relations commerciales entre la Tunisie et ses partenaires, tout en permettant aux entreprises tunisiennes de découvrir de nouvelles opportunités sur différents marchés, grâce à des échanges directs avec des acheteurs et distributeurs. (M.S.)