TUNIS – UNIVERSNEWS – Trouver une crèche ou un jardin d’enfant adéquat pour garder leurs enfants relève, aujourd’hui, du parcours du combattant pour les parents.
Certes, il y a d’excellentes crèches qui travaillent réellement pour le bien-être et l’épanouissement de l’enfant, mais il y en a aussi beaucoup qui ne respectent ni les normes techniques (espace et hygiène), ni disposent d’un véritable contenu pédagogique..
Négligence du cahier des charges, non-respect du programme pédagogique, recrutement de cadres d’animation non formés, autant d’anomalies qui rongent ce secteur. La ministre de la Famille, de la Femme, de l’Enfance et des Seniors a procédé à une opération de contrôle et d’enquête, dans le cadre des commissions régionales de surveillance des espaces anarchiques. Il a annoncé dans un communiqué la fermeture de 162 espaces anarchiques destinés à la petite enfance sur un total de 511 espaces ne respectant pas les dispositions en vigueur jusqu’au mois d’octobre. Ces espaces se répartissent dans les gouvernorats de l’Ariana, Sfax, Beja, Tataouine et Nabeul.
Dans l’imaginaire collectif tunisien, une idée domine : à cet âge, l’enfant a juste besoin de dormir, de manger et d’être en sécurité physiquement. Pourtant, durant les premières années de vie, chaque geste peut avoir un impact sur le développement psychomoteur et émotionnel de l’enfant. Ces gestes ne sont pas totalement respectés.
Une fois son enfant confié, en crèche ou dans un jardin public, c’est le black-out. On ne sait jamais ce qui se passe vraiment. Les parents désemparés, les mamans particulièrement, n’ont pas, pour la plupart du temps, le luxe d’être exigeants. Ils optent souvent pour un mode de garde par dépit, pressés par des contraintes de temps et d’argent.
De l’avis de certains parents rencontrés aussi au niveau de certaines crèches et jardins d’enfants, le monde de la garde d’enfants reste pour eux un véritable besoin. Mais ils sont appelés à vérifier la situation des crèches et des jardins d’enfants, avant d’inscrire leurs enfants. La liste actualisée des établissements, répondant au cahier des charges, se trouve sur le site du ministère.
M.S.