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Adieu Professeur et militant !
Le paysage universitaire et politique vient de perdre l’une de ses figures marquantes en la personne de Fraj Chaïeb, décédé ce samedi victime de la pandémie.
Né le 4 février 1943 à Ksar Helal d’une famille de militants nationalistes, élève du Lycée Khaznadar, à l’époque annexe de Sadiki, docteur en langue et littérature anglaise et sociologue en communication, Fraj Chaïeb fut, au cours des années 60, l’un des dirigeants du mouvement syndical étudiant sous la bannière de L’UGET dont il a été membre du bureau exécutif.
Il faisait partie de l’aile gauche du Parti Socialiste Destouriens (PSD) dont il allait être, sous l’ère Bourguiba, le secrétaire général adjoint, chargé des relations extérieures, à l’époque où Hédi Baccouche, dont il était proche, en était le directeur. Ancien professeur à l’Institut de Presse et des Sciences de l’information (IPSI) où il exerça toute sa carrière depuis 1974, il contribua à former plusieurs générations de journalistes.
En 1987, il fut nommé à la tête de l’agence Tunis-Afrique-Presse (TAP) à laquelle il voulut imprimer un caractère professionnel et indépendant qui ne fut pas du goût du nouveau régime en place et l’amena à quitter l’institution.
Fraj Chaïeb était un universitaire respecté, un intellectuel libre, un partisan démocrate et un patriote engagé.
À sa famille et à ses amis nos condoléances émues et nos sentiments de compassion et de solidarité.