La Cour de Cassation a décidé d’accepter dans la forme le recours introduit par les deux hommes d’affaires Fethi Jenayeh et Néjib Ismaïl et relatif aux deux affaires évoquant « un blanchissement d’argent et des délits douaniers sans renvoyer, dans la forme, le dossier à la Chambre des mises en accusation près la Cour d’Appel de Tunis.
La même décision stipule la fin des poursuites à l’encontre des deux hommes d’affaires selon une information rapportée par notre confrère Essabah dans sa livraison en date d’aujourd’hui jeudi 22 août 2019.
A rappeler que les deux hommes avaient été arrêtés et mis sous résidence surveillée, en 2017, avant de les écrouer en prison où ils ont dû passer 14 mois dans le cadre de ce qui été qualifié comme une guerre contre la corruption.
Des sources judiciaires avaient indiqué, à la même époque, que le mandat de dépôt émis à l’encontre des deux hommes d’affaires à cause d’évasion fiscale portant sur un montant de de près d’un million de dinars sans oublier d’autres délits tels le faux et usage de faux, l’importation de produits prohibés et autres faits contraires aux dispositions sur les changes.
Cette décision d’innocence de personnes soupçonnées de corruption vient s’ajouter à celles proclamées à l’encontre de Saber Laâjili, Imed Achour, ainsi que, pratiquement, de toutes les personnes incarcérées dans le cadre de la campagne contre la corruption. Et la question qui se pose est la suivante : Comment peut-on laisser des personnes « moisir » en prison pendant plus d’un an pour que finalement elles soient libérées et innocentées.
Quelles réparations et quels dédommagements peuvent être accordés à des personnes, moralement « démolies » aux niveaux, physique, familial, social ?
Noureddine HLAOUI