L’agence de notation financière « Fitch Ratings » a décidé, vendredi 28 février 2020, de maintenir la notation souveraine de la Tunisie à « B+ » assortie des perspectives «négatives».
A l’appui de sa décision, l’agence de notation Fitch avance, essentiellement, les caractéristiques structurelles solides de la Tunisie par rapport aux pays pairs, en l’occurrence, les indicateurs de gouvernance et la diversification de l’économie.
L’agence a souligné, en revanche, le « niveau préoccupant » du déficit courant, les taux relativement élevés de la dette publique et extérieure ; ainsi que les niveaux « très faibles » de croissance économique « dans un contexte politique difficile ».
Pour ce qui est des perspectives négatives, les principaux éléments invoqués concernent les « pressions persistantes sur la liquidité extérieure », la « faiblesse des marges de sécurité budgétaire et extérieure » et « la forte opposition sociale à la mise en œuvre des réformes ».
En vue d’une éventuelle amélioration des perspectives, Fitch recommande la maîtrise du déficit courant à même de réduire de manière significative et durable les besoins de financement extérieur et consolider les coussins de liquidité de la Tunisie tout en veillant sur un assainissement budgétaire soutenant la stabilité macroéconomique et stabilisant le ratio d’endettement public à moyen terme.
Toutefois, l’agence signale qu’une détérioration des niveaux de liquidité externe, un retard dans la mise en œuvre des réformes pour des raisons politiques ou l’incapacité à contrecarrer le déficit budgétaire ; à même d’engendrer des dérapages au niveau de la dette publique ; pourraient conduire à une dégradation de la notation souveraine.
Cette décision de Fitch Ratings fait suite à une revue effectuée avec les autorités tunisiennes via une visioconférence entretenue avec les analystes de cette agence le 29 janvier 2020.