- La longue liste des dettes à rembourser au cours de l’année 2023
TUNIS – UNIVERSNEWS – Face au silence des pouvoirs publics –présidence, gouvernement et ministère des Finances, entre autres- les citoyens et les médias sont acculés à rechercher ailleurs des informations concernant l’aboutissement des négociations avec le Fonds monétaire international (FMI).
Les dernières nouvelles sont parvenues du côté du Dr Ahmed Kedidi, ancien ambassadeur et Président de l’académie européenne des relations internationales à Paris. Il a écrit un post, mercredi, sur sa page Facebook, textuellement en arabe dont voici la traduction de la rédaction d’Universnews : « Un deuxième camouflet du FMI en deux semaines, et cette fois, il a renvoyé le dossier tunisien au « Comité d’évaluation des risques du Fonds », qui a annoncé qu’il s’attendait à des troubles sociaux et politiques attendus en Tunisie !!!
Le bureau exécutif du Fonds monétaire international réitère le report de l’examen du dossier du prêt tunisien pour la deuxième fois en seulement deux semaines, après un avis négatif de la gestion des risques du Fonds indiquant que la Tunisie est au bord de troubles politiques majeurs dans les mois à venir.
A titre de rappel, mi-décembre, le Bureau exécutif a décidé de reporter l’examen du dossier à fin janvier, puis la deuxième décision est venue hier (mardi) de le reporter à fin mars, puis l’a rajouté avec une note, en attendant la stabilité de la situation politique.
Tout cela, sachant quand même que le montant de la tranche qui pourrait être allouée à la Tunisie est l’équivalent de ce que doit lui débourser le pays –en principal et intérêt- durant la même période, selon certaines données.
Entretemps, la Tunisie doit s’acquitter d’autres redevances qui arrivent à échéance en 2023, selon le calendrier suivant, d’après certaines sources concordantes:
– Janvier : une première partie de l’emprunt saoudien (le paiement annuel prévu est de 100 millions de dollars),
– Février : une première tranche du prêt du Fonds monétaire arabe (paiement total annuel de 96 millions de dollars) et quatre lignes de BTCT (1 402 MTND),
– Mars : une partie des prêts syndiqués en devises contractés auprès des banques tunisiennes (140 millions d’euros),
– Avril : une seconde tranche du prêt du Fonds monétaire arabe, une partie des prêts syndiqués en devises contractés auprès des banques tunisiennes (19 millions d’euros et 5 millions de dollars), et une ligne de BTA (953,1 MTND),
– Juin : une troisième tranche du prêt du Fonds monétaire arabe, une partie des prêts syndiqués en devises auprès des banques tunisiennes (86 millions d’euros et 43 millions de dollars), une ligne de BTA (438,6 MTND) et deux lignes de BTCT (1 960 MTND),
– Juillet : la seconde partie de l’emprunt saoudien et une ligne de BTCT (1 000 MTND),
– Août : une quatrième tranche du prêt du Fonds monétaire arabe, et une tranche de l’emprunt émis sur les marchés internationaux avec une garantie japonaise (22,4 milliards de yens),
– Octobre : une cinquième tranche du prêt du Fonds monétaire arabe, des eurobonds (500 millions d’euros), une ligne de BTA (735,8 MTND), et deux lignes de BTCT (610 MTND),
– Novembre : une tranche de la dette FMI (178 millions de dollars), une ligne de BTA (401,4 MTND) et une ligne de BTCT (700 MTND),
– Décembre : sixième tranche du prêt du Fonds monétaire arabe, une partie des facilités accordées au gouvernement par la BCT en 2020 (500 millions de dinars), une ligne de BTA (306,8 MTND) et une ligne de BTCT (700 MTND),
Ce n’est, certainement pas, la joie et on ne sait pas quelles cabrioles va faire le gouvernement de Najla Bouden, pour s’acquitter de ces dettes.
F.S.