.TUNIS – UN/Agences – La visite du roi Charles III en France est reportée en raison de la mobilisation contre les retraites, annonce ce vendredi l’Élysée dans un communiqué. Le souverain britannique était attendu dimanche à Paris pour une visite d’État de trois jours, sa première à l’étranger depuis son accession au trône en septembre. La nouvelle date de sa visite est encore inconnue.
« Compte tenu de l’annonce, (jeudi), d’une nouvelle journée d’action nationale contre la réforme des retraites le mardi 28 mars prochain en France, la visite du Roi Charles III, initialement prévue du 26 au 29 mars dans notre pays, sera reportée », a annoncé l’Élysée qui précise que cette annulation a été prise conjointement par les gouvernements français et britanniques.
Depuis plusieurs jours de nombreuses voix s’étaient élevées pour demander l’annulation de cette visite en pleine contestation contre la réforme des retraites. Ainsi, « compte tenu de l’annonce, hier, d’une nouvelle journée d’action nationale contre la réforme des retraites le mardi 28 mars prochain en France la visite du Roi Charles III, initialement prévue du 26 au 29 mars dans notre pays, sera reportée », assure la présidence de la république.
La décision a été « prise par les gouvernements français et britannique, après un échange téléphonique entre le Président de la République et le Roi ce matin », selon le communiqué, promettant une reprogrammation de la visite « dans les meilleurs délais ».
Le roi Charles et Camilla ont réagi à cette annonce et se réjouissent d’aller en France « dès que des dates pourront être trouvées ». « La décision a été prise avec l’accord de toutes les parties, après que le président de la France a demandé au gouvernement britannique de reporter la visite », a affirmé un porte-parole du Premier ministre britannique Rishi Sunak.
La députée écologiste Sandrine Rousseau, qui avait vivement critiqué ce déplacement, salue ce report. « Enfin, peut-être, Emmanuel Macron comprend-il que nous sommes dans une crise majeure », réagit-elle ce vendredi sur France Inter. « C’est la première fois que l’agenda du président de la République est un petit peu modifié par la crise sociale et démocratique que nous traversons », observe-t-elle. « Je pense que c’est une décision sage dans le climat social dans lequel nous sommes », ajoute-t-elle. À l’entendre, « il est vraiment même étonnant que la décision n’ait pas été prise avant ».