TUNIS – UNIVERSNEWS – Le sommet de la francophonie doit s’achever, aujourd’hui, au niveau de la présence des chefs d’Etats et de gouvernements qui ont placé leurs espoirs en cette langue pour qu’elle soit un moteur de co-développement, de coexistence pacifique, de fraternité et de libre-circulation, seuls facteurs qui mettent les membres de cette communauté, sur le même pied d’égalité.
Malheureusement, ce sommet qui devait être conforté par des plans et programmes d’avenir ne semble pas, dès le départ, avoir de grandes ambitions, bien que les principaux animateurs –principalement la France, à l’origine de cette organisation- n’avaient présenté aucune idée novatrice ou stimulante pour les dirigeants africains, pour que cette entité devienne influente et dans laquelle la solidarité pour le co-développement est l’atout majeur pour aider à la concrétisation des objectifs espérés par les pays francophones.
D’ailleurs, il suffit de voir, qu’en cours de route, La France a perdu certains pays appartenant à ce groupement –en particulier le Mali-, simplement à la suite d’une mauvaise gestion des crises, étant assise sur plus d’une chaise, entre l’Union européenne, l’Organisation de l’Alliance atlantique (OTAN) et, par projection, « l’allégeance » aux décisions des Etats-Unis.
Pourtant, la France d’Emmanuel Macron sait qu’elle est en train de perdre des alliances africaines, celles qui avaient fait et font, encore, le bonheur de l’Hexagone… avec, surtout, le recul au Maghreb, avec environ plus de 50 millions d’habitants, qui constitue une plateforme de prédilection et une passerelle pour toute l’Afrique.
Aujourd’hui, plus de 351 millions de citoyens du monde utilisent le français qui est la 4ème langue parlée dans le monde et la 2ème dans le monde des affaires… mais, qu’en sera-t-il dans un avenir très proche où les pays se rapprochent le plus de ceux qui leur apportent les conditions de se développer.
Pour le 18ème sommet de la francophonie, la Tunisie a mis le paquet pour son succès, alors que le président français n’a même pas fait un discours rassembleur –ce qui a été mal pris par les dirigeants africains qui avaient afflué en grand nombre, pour participer- ce qui peut être interprété comme une indifférence face à l’avenir de la francophonie.
Ce sommet contesté par les « pays industrialisés », à un moment où la Tunisie plonge dans l’incertitude, avec un président de la République qui a pris le train en marche et qui ne semblait pas très enthousiasmé par cet événement, bien qu’il se soit adressé à l’assistance en langue française, aurait pu être une tribune de prédilection pour convaincre… mais, le président Macron « a fait un tour… et puis s’en va », comme l’a indiqué un confrère. Pourtant, son rôle était de convaincre et de persuader que cette organisation a de l’avenir.
Certes, la Tunisie va assumer la présidence de cette organisation pour une année… mais, avec la crise et les problèmes qu’elle est en train de vivre, on peut penser que c’est une année de perdue, encore, pour que la francophonie soit une réalité !!!
F.S.