Des organisations, associations, syndicats et personnalités, de par le monde – du Maghreb et d’Europe, en particulier -, estiment qu’il est, plus que jamais, nécessaire d’abroger la dette de la Tunisie envers les pays de l’Union Européenne et de donner des perspectives à la jeunesse tunisienne de vivre et de travailler au pays.
Dans un communiqué publié, aujourd’hui mardi 9 février 2021, par le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), les signataires soulignent que le gouvernement tunisien est tenu de respecter les principes consacrés par la Constitution de 2014 qui font obligation à l’Etat tunisien de respecter la dignité de ses citoyens et condamnent le recours aux mauvais traitements, à la torture et aux procédures judiciaires expéditives.
Ils considèrent que l’absence de toute remise en cause des choix économiques et sociaux de l’ancien régime, de la part des gouvernements tunisiens qui se sont succédé depuis 2011, n’a fait qu’appauvrir davantage la population, particulièrement les catégories sociales précaires, et contraint des milliers de jeunes et d’adultes à des petits boulots précaires, alimentant ainsi les circuits de l’économie informelle ou de l’extrémisme religieux.
« Une telle situation ne pouvait qu’aboutir à la confrontation avec le pouvoir qui, aujourd’hui encore et de nouveau, ne répond à leur désarroi et à leurs revendications légitimes que par la répression « , ajoute le communiqué.
En outre, les signataires appellent le gouvernement tunisien à libérer toutes les personnes injustement arrêtées et à prendre des mesures correspondant aux aspirations du peuple tunisien et aux objectifs de sa révolution.
Ils appellent également toutes celles et tous ceux épris de démocratie, de liberté et de justice en Europe et de par le monde à faire pression sur les autorités tunisiennes afin que la révolution de 2011 ne se transforme pas en un cauchemar où les pratiques répressives du passé tiendraient lieu de réponse aux aspirations légitimes du peuple tunisien.