TUNIS – UN/Agences – C’est un nouveau bastion de la France qui tombe en Afrique : Le Gabon d’Ali Bongo Ondimba. Un groupe d’une douzaine de militaires gabonais a annoncé mercredi 30 août 2023, dans un communiqué lu sur la chaîne de télévision Gabon 24 abritée au sein de la présidence, l’annulation des élections et la dissolution de « toutes les institutions de la République ». « Nous mettons fin au régime en place », ont-ils ajouté, peu après l’annonce de la réélection du président sortant Ali Bongo.
Les putschistes ont annoncé avoir constaté « une gouvernance irresponsable, imprévisible qui se traduit par une dégradation continue de la cohésion sociale risquant de conduire le pays au chaos (…) nous avons décidé de défendre la paix en mettant fin au régime en place », a déclaré l’un de ces militaires, disant s’exprimer au nom d’un « Comité de transition et de restauration des institutions ».
Les frontières seront « fermées jusqu’à nouvel ordre », ont assuré à la télévision les militaires responsables de la tentative de coup d’Etat. Ils ont également appelé « la population au calme » et affirmé leur « attachement au respect des engagements du Gabon à l’égard de la communauté internationale ».
L’autorité nationale en charge du scrutin, le Centre gabonais des élections, a annoncé mercredi matin la victoire du président sortant Ali Bongo Ondimba à la présidentielle de samedi, avec 64,27% des suffrages exprimés. Son opposant, Albert Ondo Ossa, avait dénoncé des « fraudes » dès samedi, et revendiquait aussi la victoire.
La Première ministre française, Elisabeth Borne, a assuré suivre « avec la plus grande attention » la situation. Suivez notre direct, surtout que ce putsch est un nouveau revers pour Paris qui compte dissuader la junte qui a pris le pouvoir au Niger, grâce à la « coopération » militaire avec le voisin de ce pays du Sahel africain.