TUNIS – UNIVERSNEWS (Monde/Agences) – Il est devenu clair -et tous les Israéliens l’ont compris- que Benyamin Netanyahu commence à compter ses jours à la tête du gouvernement israélien, avec une grogne qui s’amplifie et des appels qui se multiplient demandant son départ.
Des milliers d’Israéliens ont manifesté dans la soirée du samedi 20 janvier à Tel-Aviv, Al Aods occupée, mais aussi Haïfa pour exiger le retour des 132 otages détenus depuis le 7 octobre dans la bande de Gaza. Les manifestants ont aussi réclamé le départ du Premier ministre Benyamin Netanyahou, accusé par l’opposition et une partie de la population de poursuivre la guerre pour se maintenir au pouvoir avec sa coalition d’extrême droite. Sur certaines pancartes, des protestataires demandaient l’organisation de nouvelles élections, alors qu’Israël est embourbé dans son opération militaire contre le Hamas à Gaza.
Des combats acharnés se poursuivent dimanche dans la bande de Gaza, alors que Benyamin Netanyahou reste opposé à toute idée de « souveraineté palestinienne » sur l’enclave, comme le réclament notamment les Etats-Unis.
Benyamin Netanyahou “défie Joe Biden” en réaffirmant son opposition à la création d’un État palestinien. Il a indiqué, samedi 20 janvier, avoir réitéré auprès du président américain son refus d’une “souveraineté palestinienne” dans la bande de Gaza lorsque le conflit prendra fin, “creusant ainsi le fossé avec les plus proches alliés internationaux d’Israël, alors que les fissures dans son gouvernement d’‘unité’ […] sont de plus en plus évidentes”.
Les deux dirigeants se sont entretenus par téléphone vendredi pour la première fois depuis près d’un mois. Joe Biden a, lui, déclaré à l’issue de cette conversation qu’il était encore possible que Benyamin Netanyahou accepte une certaine forme d’État palestinien.
“Au cours du week-end, M. Netanyahou s’est disputé publiquement –bien qu’indirectement– avec le président américain Joe Biden”, constate The Gardian. Et ce alors que celui-ci “offre depuis des mois à Israël un soutien presque inconditionnel pour sa guerre à Gaza, au prix d’un coût politique considérable pour sa propre administration, tant aux États-Unis qu’à l’étranger.”