Alors qu’un débat national est en cours, de nombreux « gilets jaunes » souhaitent maintenir la pression sur le gouvernement. Plusieurs rassemblements ont, donc, eu lieu en France ce samedi 5 janvier 2019.
C’est l' »acte 8″. A 15 heures, samedi 5 janvier, 25 000 « gilets jaunes » étaient rassemblés dans toute la France pour une nouvelle journée d’action nationale. A Paris, des heurts ont éclaté avec les forces de l’ordre en début d’après-midi alors que le cortège s’approchait de l’Assemblée nationale. Des incidents sont aussi en cours dans d’autres villes. Le ministre de l’Intérieur a indiqué sur Twitter avoir « réuni les représentants » des « forces de sécurité pour une visioconférence avec les préfets de zone » et appelé « chacun à la responsabilité » et au « respect du droit ». Des rassemblements et des heurts à Paris. Dans la capitale, deux principales actions ont été déclarées en préfecture : une marche est partie de l’Hôtel de Ville en début d’après-midi pour rallier l’Assemblée nationale et un rassemblement a commencé sur les Champs-Elysées, haut lieu de contestation lors des précédents week-ends. Des heurts ont éclaté en début d’après-midi avec les forces de l’ordre.
Un hommage aux viyctimes. Près du Panthéon, une vingtaine de personnes, originaires de région parisienne mais aussi de Montauban ou du Var, se sont réunies dans la matinée en « hommage aux victimes » mortes sur les ronds-points en marge des mobilisations. Dix personnes sont mortes depuis le début du mouvement.
Une journée test. Cette contestation, qui fait vaciller l’exécutif depuis un mois et demi, a donné de légers signes d’essoufflement dans la rue ces dernières semaines. Lors de « l’acte 7 » du 29 décembre, 12 000 manifestants avaient été recensés en France à la mi-journée. Le ministère de l’Intérieur en avait dénombré 38 600 le 22 décembre et surtout 282 000 le 17 novembre.
Le ton du gouvernement se durcit. Le mouvement des « gilets jaunes », « pour ceux qui restent encore mobilisés, est devenu le fait d’agitateurs qui veulent l’insurrection et, au fond, renverser le gouvernement », a estimé vendredi Benjamin Griveaux, le porte-parole du gouvernement. Le ministre de l’Intérieur a par ailleurs appelé les préfets à la fermeté et à continuer à faire évacuer, y compris par la force, la « centaine de points de rassemblements » qui subsistent sur les axes routiers en France.
Un important dispositif policier. Pour éviter les débordements qui ont émaillé plusieurs mobilisations, 3 600 CRS et gendarmes mobiles sont mobilisés samedi en France, auxquels s’ajoutent notamment des compagnies de sécurisation et des policiers de la BAC, indique l’AFP.
(Paris. De notre correspondant particulier Mongi Hazgui)