TUNIS – UNIVERSNEWS – Le flou demeure entier concernant l’acceptation ou non du dossier tunisien par le Fonds monétaire international (FMI) et aucune réponse n’est donnée par les pouvoirs publics concernant cette affaire, laissant les Tunisiens sur leur faim et dans la crainte de jours plus sombres, surtout que nous sommes acculés à avoir recours à cet ogre des finances internationales.
Un rapport publié, récemment, par l’Observatoire tunisien de l’économie (OTE) sur les dettes de la Tunisie a relevé que le gouvernement Tunisien a procédé sous la pression à l’application de 4 plans stratégiques dans ses négociations avec le Fonds monétaire international (FMI) concernant la mise en œuvre des réformes et la diplomatie économique, dans un contexte d’ambiguïté qui a limité le rôle de la société civile.
Le document rappelle que le gouvernement a également adopté une politique de communication visant à orienter les médias vers un certain discours concernant l’accord.
La chercheuse et coordinatrice à l’Institut national de l’économie Nada Triki a relevé certaines données importantes, lors de cette conférence en ligne consacrée à la présentation du rapport :
- Les dettes de la Tunisie sont constituées à hauteur de 65% de dettes extérieures et 35% de dettes intérieures.
- 50 % des dettes extérieures de la Tunisie reviennent à des institutions multipartites. Le FMI détient une part de 20%, 30% par la Banque Mondiale et 24% par la BAD. Le FMI accapare 10% de la dette extérieure de la Tunisie, a-t-elle encore rappelé.
- Les conditions d’octroi des crédits sont dévoilées par le FMI et elles concernent les critères et les réformes structurelles, ainsi que les procédures.
- La pression exercée sur le gouvernement tunisien, au cours de la période des négociations avec le FMI, l’a poussé à adopter des plans stratégiques basés sur l’ambiguïté, ce qui a réduit le rôle de la société civile tels que l’UGTT et les organisations Al Bawsala et Inkyfada.