
Tunis, UNIVERSNEWS (Coopération) – Le 14 juillet, date symbolique de l’indépendance française a été célébrée de belle manière en Tunisie, avec une grande affluence des amis de l’Hexagone, venus nombreux pour féliciter l’ambassadrice de France à Tunis, Mme Anne Guéguen qui était à l’accueil des visiteurs de la représentation diplomatique française qui s’est ornée de ses plus bels atours, pour l’occasion. Les festivités ont été réhaussées par la présence du ministre tunisien des Affaires étrangères et celle des Affaires culturelles.
Certes, l’occasion n’était pas propice pour faire étalage des principes humanitaires dont se prévaut Paris, surtout après les prises de positions antipalestiniennes affichées depuis le 7 octobre 2024, avec l’extermination orchestrée par le premier ministre sanguinaire israélien qui ne fait pas cas de la vie humaine.
Mais, le dernier revirement de l’Elysée et la prise de position pour la solution à deux Etats a été bien appréciée, à travers le monde et atténué l’acuité de l’adversité pour les Tunisiens qui ont fait de la question palestinienne leur propre cause.
Dans son allocution de bienvenue, en français et en arabe, Mme Anne Gueguen a souligné « Le 14 juillet nous rassemble dans la conviction que chacun et chacune dispose du droit inaliénable de vivre, penser et agir librement ; l’engagement à assurer l’égalité de toutes et tous, sans privilège ni exclusion ; et dans la confiance dans le sentiment de fraternité qui nous rappelle que notre vie est liée à celle des autres. Ces principes entrent en résonnance avec ceux de la Charte des nations unies, signée il y a 80 ans, ceux de souveraineté des peuples, d’égalité des Etats et de coopération entre nations qui sont au fondement de l’ordre international mais qui sont aujourd’hui tragiquement bafoués ».
Evoquant la question palestinienne, l’ambassadrice de France a souligné que « rien ne doit faire oublier ce qui se passe à Gaza. Je sais à quel point cette tragédie sans nom remue les cœurs des Tunisiens, avec raison. Je suis scandalisée comme vous. Cette abomination doit cesser immédiatement. Les autorités françaises l’ont affirmé sans ambiguïté : il n’y a aucune justification à la poursuite des opérations militaires israéliennes à Gaza ; il n’y aucune justification au blocage de l’aide humanitaire ; nous sommes fermement opposés à tout déplacement forcé de la population palestinienne. La France veut un cessez-le-feu et l’entrée massive d’aide humanitaire ainsi que la libération des otages. La France veut l’arrêt de la colonisation. La France veut la création d’un Etat palestinien, côte à côte avec l’Etat d’Israël. Nous voulons la paix et la sécurité pour tous. Mais nous ne pouvons pas l’imposer ».
Les relations franco-tunisiennes ont bénéficié d’une place de choix, dans le discours de Gueguen qui a affirmé que « le partenariat franco-tunisien est profond et solide. Il se développe dans un dialogue entre égaux et dans le respect des intérêts et de l’indépendance des décisions de chacun. Il puise sa force de la densité exceptionnelle des liens humains, sociaux, culturels et économiques entre nos deux pays. Près d’un million de tunisiens et franco-tunisiens vivent et travaillent en France, contribuant à la vitalité de notre pays. Réciproquement, 30 000 français vivent en Tunisie, dont la plupart détient aussi la nationalité tunisienne, et 1600 entreprises françaises y sont implantées. Nous sommes votre premier partenaire commercial et le premier investisseur étranger, et la Tunisie est le premier investisseur africain en France. Ces chiffres objectifs reflètent simplement des vérités essentielles : nous avons besoin les uns des autres, notre coopération est mutuellement bénéfique et, de toutes les façons, notre avenir est commun ».