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Un inconnu s’impose parmi les députés, aidé par Mohamed Abdellaoui, élu de Sidi Bouzid
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Le cabinet de l’ARP ouvre une enquête administrative préliminaire
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Le député mis en cause dément toute implication et réclame le visionnage des caméras
C’est le député de Sidi Bouzid, Mohamed Abdellaoui, qui a créé le scandale lors de la séance de prestation de serment par le nouveau président de la République, mercredi 23 octobre 2019.
En effet, cet élu s’est présenté accompagné d’un individu étranger à l’Assemblée avant de le faire asseoir sur les bancs réservés strictement aux députés, et ce au vu et au su de tout le monde. D’ailleurs, prié d’une manière « douce » de le faire sortir, le député en question aurait tenu bon.
Et devant le risque de créer un incident organisationnel qui aurait terni le bon déroulement de la séance à laquelle assistaient des centaines d’hôtes étrangers de marque et des représentants des médias internationaux, le service d’ordre aurait laissé faire.
C’est ce que nous a indiqué, Hassène Fathalli, chargé de l’information à l’ARP, avant d’ajouter qu’à l’issue de ladite séance, le directeur de cabinet de l’Assemblée des représentants du peuple a décidé l’ouverture d’une enquête administrative interne pour déterminer les tenants et les aboutissants de ce scandale
Et d’enchaîner que rien n’a filtré, pour le moment sur cette affaire, étant donné que seul le directeur de cabinet en assure le suivi.
En attendant l’avancement de l’enquête et d’en savoir plus d’une manière officielle et concrète, on ne peut que se poser des questions, à savoir : L’imposteur a-t-il été identifié et arrêté ? Quels motifs le député a-t-il avancé pour expliquer et justifier son geste illégal ?
Cet incident nous rappelle une affaire similaire survenue en novembre 2014 quand un imposteur, Abdelkrim Hrizi, qui avait pris la place de Mabrouk Hrizi, député CPR, et avait prêté serment à sa place devant les yeux grands ouverts du tristement célèbre autre député CPR, Imed Daïmi.
Et on se rappelle le black-out imposé à ce dossier, sachant que l’imposteur s’était avéré un agent sécuritaire au sein de l’ARP et n’avait pris qu’un an de prison…en catimini !
Il est à rappeler, enfin, que Mohamed Abdellaoui est un député de Nidaa Tounès qui avait pris le train en marche un certain 28 février 2017 en remplaçant Salem Hamdi après son élection en tant que président de l’Agence arabe de l’Energie atomique (AAEA).
Toutefois et aux dernières nouvelles, le député Abdellaoui a nié tout rapport avec cette histoire démentant, ainsi, Hassène Fathalli, réputé pour son sérieux et sa crédibilité. Abdellaoui a, même, appelé à l’ouverture d’une enquête, à revoir les enregistrements des caméras de surveillance installées dans l’ARP et à interroger les agents de sécurité pour vérifier le déroulement des faits.
Il a ajouté qu’il a bien vu l’intrus à l’intérieur de la Salle et qu’il le connaissant en tant qu’activiste au sein du parti de Tahya Tounès et qu’il est originaire de la même localité que lui, en l’occurrence Jelma.
A notre avis, les investigations sembles simples à faire surtout que l’intrus a été photographié, donc, identifié et il serait un jeu d’enfant de l’appréhender et de l’interroger afin de déterminer s’il avait un quelconque rapport ou non avec le député accusé d’avoir créé ce scandale.
Noureddine HLAOUI