La journée s’annonce noire, ce vendredi 13 septembre 2019, à Paris et dans une partie de l’Ile-de-France. Les syndicats de la RATP appellent à la grève pour défendre le régime spécial de retraite des agents de l’entreprise. La direction a déjà annoncé que 10 des 16 lignes de métro seront totalement fermées, et les autres extrêmement perturbées. Ça ne sera pas beaucoup mieux pour les bus et les tramways.
Mais où est donc passé le fameux « service minimum dans les transports », annoncés à grand renfort de communication au tout début du mandat de Nicolas Sarkozy ? En fait, il est bien là… mais il ne se voit pas beaucoup. D’après la RATP, la loi de 2007 « permet à l’autorité organisatrice de définir, en fonction de l’importance de la perturbation, un niveau minimal de service tenant compte des dessertes prioritaires ». Mais, pour protéger le droit de grève, sans réquisition de personnels qui se sont déclarés grévistes.
Par ailleurs, la RATP a demandé aux usagers de reporter ou de limiter leurs déplacements. Pour essayer de compenser les désagréments subis, elle a proposé aux voyageurs des « solutions alternatives » comme des temps de déplacement gratuit en trottinettes, vélos et scooters en libre-service, ou une participation aux frais de parking ou de covoiturage.