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«Il ne faut pas prendre les Tunisiens pour des naïfs et pour des ânes » !
Au communiqué du Bureau politique d’Ennahdha traitant, avec « dédain », la coalition gouvernementale, Hichem Ajbouni, fidèle à son approche « arrogante » estime que ceux qui qui ne sont pas contents du gouvernement n’ont qu’à partir !
Dans deux statuts rendus publics en l’espace de quelques heures seulement, Hichem Ajbouni a adressé une sorte de fin de non-recevoir au contenu du dernier communiqué du Bureau politique du parti Ennahdha.
Dans le dernier post, M. Ajbouni écrit : « ils ne veulent pas des partenaires au pouvoir, mais ils veulent des apprentis à leur service pour les faire chanter ».
Dans le premier post, celui qui veut être la nouvelle vedette du parti Attayar, s’est exprimé avec grande virulence en usant de termes accusateurs très forts : «Cessez de jouer avec les intérêts du pays…Il n’y aura pas d’élargissement de la ceinture politique avec le parti de Nabil Karoui… Et celui qui n’est pas content du gouvernement peut le quitter (ce qui serait le mieux) ou bien lui retirer la confiance, mais doit en assumer les conséquences d’avoir miné la stabilité du pays.
Faisant croire à l’opinion publique que l’entrée du parti de Nabil Karoui au gouvernement va le rendre plus solidaire et plus homogène et l’aider à faire face aux défis (selon le communiqué du Bureau exécutif du mouvement Ennahdha) n’est qu’une manière de prendre les Tunisiens pour des naïfs.
Et de conclure qu’il « ne faut pas prendre les gens pour des ânes ».
Comme on le constate, Hichem Ajbouni, qui a pris l’habitude de parler sur un ton hautain, celui du « maître-seigneur », parle du « parti de Nabil Karoui » au lieu de Qalb Tounès, dans un souci évident de le faire tourner en dérision
Ensuite, M. Ajbouni n’hésite pas à dire, indirectement, que les ministres qui veulent quitter le gouvernement n’ont qu’à le faire. Autrement dit, et selon les analystes, le parti Attayar ne prend pas trop au sérieux la position exprimée par le B.P d’Ennahdha, car le parti islamiste userait de simples manœuvres pour mettre la pression sur Elyès Fakhfakh en vue d’obtenir le maximum d’avantages et de concessions.
Noureddine H.