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Chassé par la porte en 2015, l’imam imposteur revient par la fenêtre, mais sa ruse a échoué
On se rappelle, tous, de ces temps où le charlatan, réparateur de montre de son état, Houcine Laâbidi qui, profitant de la mainmise de la Troïka, outrageusement dominée par Ennahdha, s’était autoproclamé Imam de la Grande Mosquée de la Zitouna avant de se faire remettre un jugement du tribunal de première instance de Tunis le confirmant dans ce statut.
Cette situation avait perduré jusqu’à l’été 2015 et l’évènement de Béji Caïd Essebsi et de Nidaa au pouvoir pour voir l’imam imposteur quitter les lieux grâce, aussi, à une décision de la justice.
Or, quatre ans après le même charlatan est revenu par la fenêtre. On ne sait par quel subterfuge, il a obtenu un ordre judiciaire lui permettant de revenir à la Mosquée de la Zitouna, pour soi-disant faire un inventaire et récupérer certains effets qui lui appartiennent et qu’il avait délaissés à la Mosquée.
Pourquoi n’avait-il pas procédé à cette démarche pendant les quatre dernières années ? Le bonhomme avait une idée derrière la tête. Tout d’abord, il profite de ce climat délétère créé par l’élection de Kaïs Saïed avec sa théorie du « le peuple veut » et cette manie dont un grand nombre de jeunes veulent imposer leur loi d’une manière anarchique même si les apparences sont sympathiques et attrayantes.
Muni donc de cet ordre, M. Laâbidi s’est présenté à la Mosquée, un jeudi, mais après avoir terminé sa « mission », il « a jeté les quatre », comme dit le proverbe bien de chez nous, et a refusé de quitter les lieux arguant du fait qu’il est le détenteur du titre de chef de toute l’institution de la Zitouna « mach’ykha », une structure qui n’existe plus et n’a plus aucun statut juridique.
L’idée de ce filou était de réussir à passer la nuit du jeudi à l’intérieur de la Mosquée et de monter à la tribune, en ce vendredi et mettre tout le monde devant le fait accompli, pour l’accepter en tant que Grand Imam de la Zitouna.
Heureusement, que les vrais Imams de la Zitouna, aidés en cela par le ministère des Affaires religieuses, ont fait le forcing nécessaire pour obtenir la décision du Tribunal et mettre cet imposteur à la porte.
Bon à rappeler que la justice s’était basée, sous la Troïka, sur un document officiel daté du 12 mai 2012 et paraphé par Houcine Laâbidi, et les ministres des Affaires religieuses, de l’Education et de l’Enseignement Supérieur à l’époque, selon lequel “la mosquée Zitouna est une institution islamique éducative indépendante” ayant la personnalité juridique.
Et « bien entendu », le dénommé Houcine Laâbidi est reconnu, dans ledit document, comme étant le cheikh de la Grande mosquée et de ses sections.
Noureddine HLAOUI