Tunis – UNIVERSNEWS (MONDE) – Ils ont fait semblants d’être des anges gardiens de l’Islam, mais ils sont prêts à commettre l’abominable pour instaurer leur diktat en tant que dictature extrémiste islamiste, ces nouveaux maîtres de la Syrie qui cherchent à montrer patte blanche à la communauté internationale.
Après les coups de fouet à ceux qui ne font pas la prière du vendredi à son heure, les extrémistes religieux qui dirigent la Syrie sont allés à un palier supérieur, dans leur intimidation et leurs abominations, pour punir ceux qu’ils considèrent comme des apostats.
Quelques jours après l’enlèvement, la dépouille de la professeure de littérature arabe à l’université de Homs et membre de l’Union des écrivains arabes, Dr Rasha Nasser Al-Ali, a été retrouvé… avec les doigts coupés.
Rasha Nasser Al-Ali, universitaire syrienne renommée, critique littéraire et professeur de littérature arabe à l’Université de Homs, a été enlevée lundi par un groupe armé alors qu’elle se rendait de son domicile dans le district de Misaq Al-Idikhar à destination de l’université du centre de Homs.
Le Réseau syrien des droits de l’homme a rapporté mercredi qu’il n’avait « pas encore identifié le groupe responsable de l’enlèvement du Dr Al-Ali ». L’organisation a condamné cet acte et a appelé à la libération de toutes les personnes soumises à une détention arbitraire ou à un enlèvement.
Le Dr Al-Ali, fille de l’éminent avocat et opposant au régime Nasser Ahmed Al-Ali, est une figure de proue de la critique littéraire en Syrie. Après avoir obtenu sa licence en langue arabe à l’Université Al-Baath en 1997, elle a complété sa maîtrise et son doctorat en prose moderne à l’Université Ain Shams en Égypte en 2004 et 2009, respectivement.
Cet enlèvement a suscité une condamnation généralisée. L’Union des écrivains arabes a publié une déclaration dénonçant l’enlèvement et a exhorté les autorités à agir rapidement pour assurer sa sécurité. Cet incident souligne les défis auxquels est confrontée la communauté intellectuelle syrienne dans un contexte d’instabilité persistante.
Lors d’un incident connexe, le Dr Qusai Nasser Al-Zeer, pédiatre et chef du comité de formation et de qualification du Conseil syrien, a été enlevé le 19 janvier. Des hommes armés ont fait irruption dans sa clinique à Mazzah Jabal, à Damas, et l’ont emmené dans un lieu tenu secret. Le Dr Al-Zeer, originaire du village de Tal Al-Durra, dans l’est de Hama, est une figure éminente de la formation médicale en Syrie. Aucun groupe n’a revendiqué la responsabilité de son enlèvement.