Le président du Conseil de la choura d’Ennahdha, Abdelkrim Harouni, a indiqué que le bloc parlementaire de son parti (54 sièges) a présenté une initiative législative pour l’amendement de la loi électorale, et ce, dans l’éventualité de l’organisation d’élections législatives anticipées.
Il n’est plus possible d’organiser de nouvelles élections en se basant sur la loi actuelle, a-t-il estimé dans une conférence de presse, tenue aujourd’hui lundi 27 janvier 2020 à Tunis.
Harouni a rappelé que l’ancienne Assemblée des représentants du peuple avait adopté, en juin 2019, un projet de loi amendant et complétant la loi organique relative aux élections et aux référendums. Celui-ci a été soumis au président défunt Béji Caïd Essebsi pour être paraphé. Caïd Essebsi a refusé de le parapher.
L’actuelle loi électorale, l’éparpillement des voix et le grand nombre de listes indépendantes ont produit un parlement fragmenté. Pour le parti vainqueur, la formation d’un gouvernement serait difficile.
D’autre part, Harouni a fait observer que les résultats des élections municipales partielles, organisées dimanche dans cinq circonscriptions, sont venus confirmer qu’Ennahdha reste le premier parti dans le pays,
Ennahdha a remporté le scrutin dans les trois circonscriptions : Den-Den (La Manouba), Nefza (Béja) et Rakkada (Kairouan) et son score a progressé par rapport aux autres, a-t-il dit.