TUNIS – UNIVERSNEWS (Politique) – Le Conseil national des régions et des districts a commencé à prendre forme, avec une certaine opacité sur ses prérogatives et son rôle dans le paysage politique tunisien. Après la formation de ce conseil, il a fallu lui donner un président, comme c’est le cas pour l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) et c’est l’élu de Jelma (Gouvernorat de Sidi Bouzid), Imed Derbali qui a été choisi par ses pairs pour être chargé de cette « fonction ».
Le premier président du Conseil des régions et des districts est passé du stade d’un élément de «base» dans l’ancien régime, pour devenir un « leader » dans la phase de construction de la base.
L’opinion publique ne dispose quasiment d’aucune information sur Imed Derbali. La rareté des informations indique que le tumulte suscité autour du Conseil des régions et des districts est incomparablement plus grand que les pouvoirs et les tâches du Conseil.
Il y a aussi un fait plus important, à savoir qu’Imed Derbali est, dans une certaine mesure, un «outsider» sur le plan politique, et c’est lui qui n’était pas connu. Il a des positions claires et n’était pas un leader d’opinion régional ou national, que ce soit avant ou après le 14 janvier 2011.
Le nouveau président du Conseil des régions et des districts incarne un modèle tunisien. Il entre dans sa septième décennie. Il a grandi dans une famille conservatrice, avec un père qui a été militant dans le mouvement des scouts et le parti au pouvoir, auquel avait appartenu Imed Derbali, sans y avoir milité, parce qu’il avait consacré sa vie au sport et qu’il était footballeur, sans, toutefois, laisser des impressions significatives. Il avait évolué entre Nasr Jelma, l’Avenir Sportif de Kasserine et l’Olympique de Sidi Bouzid.
Son intérêt s’est porté, par la suite, au domaine de l’entraînement des clubs sportifs, notamment à Nasr Jelma avec lequel il avait connu à plusieurs reprises l’expérience de l’accession aux divisions supérieures des amateurs, et il a également entraîné les équipes de Hajeb El-Ayoun, Bir Lahfay et Sbiba.
Politiquement, Imad Al-Derbali s’est contenté de se présenter aux récentes élections législatives sur la liste du parti « Al-Badil », avant de se rapprocher de l’expérience de l’édification par la base populaire et d’en devenir l’un des symboles après être devenu président du Conseil des régions et des districts, avec un statut dans la vision de Kais Saïed… sans que ses prérogatives et ses pouvoirs ne soient clairs jusqu’à présent !!!