La tragédie de Malang, en Indonésie, et la mort de plus de 125 personnes dans un stade après des violences survenues à l’issue d’un match de football samedi soir n’est hélas pas inédite. Le cauchemar indonésien vient s’ajouter à une liste déjà trop longue…
Des corps piétinés, asphyxiés, d’incontrôlables mouvements de foule et une flopée de gaz lacrymogène. Ces scènes de chaos ont entraîné la mort de plus de 125 personnes samedi soir dans un stade de football de Malang dans l’est de l’Indonésie.
L’envahissement du terrain par des supporters du Arema FC, mécontents de la défaite de leur équipe face à Persebaya Surabaya, a totalement dégénéré. À ces victimes, il faut également ajouter 180 blessés. Un événement qui ravive le souvenir d’autres tragédies qui ont fait basculer le football dans l’horreur absolue.
La police, qui a qualifié cet incident d’« émeutes », a tenté de persuader les fans de regagner les gradins et a tiré des gaz lacrymogènes après la mort de deux policiers. De nombreuses victimes ont été mortellement piétinées.
Des images capturées à l’intérieur du stade montrent une énorme quantité de gaz lacrymogène et des personnes s’agrippant aux barrières, tentant de s’échapper. D’autres portaient des spectateurs blessés, se frayant un chemin à travers le chaos.
Le monde du football en « état de choc »
Devant le stade, des véhicules calcinés, dont un camion de police, jonchaient les rues dimanche, témoignant de la colère de la population après cette tragédie. Des fans du club Arema ont jeté des pétales de fleurs devant la statue de la mascotte du club, un lion, en hommage aux victimes.
La catastrophe est « une tragédie au-delà de l’imaginable », a déclaré le président de la Fédération internationale de football (Fifa), Gianni Infantino.