TUNIS – UNIVERSNEWS – Les exportations des produits pharmaceutiques tardent à prendre leur envol, alors que certains laboratoires sont dans la mouise et accusent des pertes collossales. Nombreux sont les facteurs mis en cause dans ce retard, en particulier une législation et une administration rigides qui entravent le développement du secteur… et il n’est que temps de prendre les mesures nécessaires, pour lui permettre de mieux se développer, et les responsables chargés de la gestion de ce domaine ont le devoir de le faire en urgence !!!
Des professionnels se sont réunis, récemment, pour évaluer les performances du secteur des produits pharmaceutiques et les doléances ont été nombreuses, bien que la Tunisie ait exporté plus de 18% des médicaments produits localement, avec des recettes s’élevant à 332,8 millions de dinars, en 2022, selon le directeur général du Centre de Promotion des Exportations de la Tunisie (CEPEX), Mourad Ben Hassine. Le responsable s’exprimait lors de la 7e réunion sectorielle visant à stimuler les exportations dans le secteurs des industries pharmaceutiques, tenue à la maison de l’exportateur.
Selon lui, les médicaments représentent 85,3% de la valeur des exportations des industries pharmaceutiques tunisiennes, estimée à 284 millions de dinars en 2022. Le taux de couverture commercial pour le secteur des industries pharmaceutiques a atteint 19,1% en 2022, contre 16,4% en 2021.
« Les produits des industries pharmaceutiques tunisiennes sont exportés vers 42 destinations dont 21 pays de l’Afrique subsaharienne et 46% des exportations tunisiennes de produits pharmaceutiques sont destinés à la France et la Libye « .
Lors de cette réunion, les participants ont appelé à la nécessité de mettre en place une stratégie nationale et un plan d’action visant à développer le secteur des industries pharmaceutiques. Ils ont, également, recommandé de mettre en place un mécanisme visant à faciliter les exportations pharmaceutiques tunisiennes, de réviser les prix de référence des médicaments et d’accorder des autorisations d’exportation.
Ils ont aussi suggéré de réduire les importations dans ce secteur, afin de promouvoir l’industrie locale, ouvrir des représentations commerciales du CEPEX en Afrique subsaharienne et programmer des missions économiques dans les pays de cette région.