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« Un ministre, ça ferme sa gueule, et si veut l’ouvrir, ça démissionne »…
Rentrer dans la joie dans les rangs de simple citoyen.
Point d’alarmisme, point de catastrophisme. Loin s’en faut ! Pourtant, de sérieux observateurs nous président , à moyen-court terme, une inflation à deux chiffres et le scénario libanais, « inéluctable, si rien n’est rapidement et sérieusement engagé sur la voie des réformes ».
Du côté de la Kasbah, c’est le silence radio. Aucune réaction. La consigne est claire : « un ministre, ça ferme sa gueule, et ça veut l’ouvrir, ça démissionne ». Puriste, la grande classe, Mme la cheffe du gouvernement ne peut bien sûr pas tenir de ce genre de propos, mais la consigne est là, autrement formulée. Et comme en Tunisie nous n’ avons guère la culture de démissionner de son plein gré, sauf quelques rares exceptions, beaucoup de ministres et de hauts fonctionnaires appliquent non zèle la consigne à la lettre. Ils se taisent , prêts à avaler toutes les couleuvres pour garder leurs postes . C’est compréhensible, le conformisme est une seconde nature. Ce qui l’est en revanche beaucoup moins, c’est de voir des personnes naguère connu pour leur audace, s’attaquer même aux lignes rouges de l’Ugtt et critiquant les symphonies populistes, se ranger promptement et sagement une fois gratifiés d’un haut poste fût il de conseil.
Contacté pour un éclairage qui relève pourtant de sa spécialité ( l’inflation et les finances) , un grand expert nous a opposé « le devoir de réserve ». Il fait , il est vrai désormais partie intégrante du système.