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Tunis, UNIVERSNEWS (High Tech) – L’Innovation Summit Tunisia 2025, qui s’est tenu le 12 février à Tunis, a réuni un écosystème dynamique d’entrepreneurs, de startups, d’investisseurs et de décideurs afin de façonner l’avenir de l’innovation en Tunisie et au-delà.
Organisé sous l’égide de ICC Tunisia en partenariat avec Terna Innovation Zone, et le support de Mind the Bridge et Elis, cet événement a confirmé le rôle stratégique de la Tunisie comme hub régional de l’innovation, attirant des leaders de l’industrie, des experts internationaux et des acteurs clés de la transformation digitale.
La cérémonie d’ouverture a été marquée par la présence de Khelil Chaïbi, Président d’ICC Tunisia, Carla Napolitano, directrice de l’innovation chez Terna, ainsi que de l’ambassadeur d’Italie en Tunisie, Alessandro Prunas,. Leurs interventions ont souligné l’importance de la coopération internationale dans le développement de l’innovation et des startups en Tunisie.
Lancement du rapport « Tech Scaleup Tunisia »
Alberto Onetti, le président de Mind the Bridge, un spécialiste de l’accompagnement de grands groupes dans leur mise en œuvre de l’innovation ouverte et dans le développement d’écosystèmes locaux de start-up, a présenté les points les plus importants du rapport «Tech Scaleup Tunisia 2025» (https://mindthebridge.com/tech-scaleup-tunisia-2025-report/), une étude approfondie sur l’écosystème des start-ups tunisiennes et leurs opportunités de développement.
Le rapport révèle qu’en 2025, la Tunisie abrite 17 scaleups, parmi lesquelles Instadeep se distingue après avoir levé plus de 100 millions de dollars et réalisé l’une des plus grandes acquisitions technologiques en Afrique par BioNTech.
Avec plus de 1450 startups dans le pays, la Tunisie se classe parmi les 10 premières destinations africaines pour l’innovation technologique et est en passe de devenir le centre de développement du nord-ouest du continent. Cependant, l’écosystème tunisien doit encore surmonter des défis importants, notamment un écart de financement par rapport à d’autres écosystèmes dynamiques, malgré des investissements atteignant 200 millions de dollars jusqu’en 2024.Le pays consacre 0,4 % de son PIB à l’innovation, un chiffre supérieur à celui du Maroc (0,2 %) et de l’Algérie (0,1 %).
WattNow: une des Success Stories qui s’impose en Tunisie
A suivi une session dédiée aux Success Stories of the Startup Ecosystem qui a mis en avant le parcours inspirant d’Issam Samaali CEO de Wattnow, représentant la réussite des startups tunisiennes sur la scène internationale. Fondée en 2017, WattNow développe des solutions IoT intelligentes permettant aux ménages et aux entreprises de surveiller, analyser et optimiser leur consommation d’électricité. Grâce à ses compteurs connectés et son application mobile, elle aide à réduire le gaspillage énergétique, à diminuer l’empreinte carbone et à réaliser des économies substantielles. La startup s’est distinguée par une levée de fonds de 1,3 million de dollars en présérie A et ambitionne désormais de s’étendre à l’échelle africaine et moyen-orientale.
Des discussions stratégiques et des engagements concrets
Des représentants de grandes entreprises telles que Terna, SAFRAN, ACTIA, Microsoft et des institutions telles que APII et la Banque Centrale de Tunisie ont animé des discussions riches sur l’avenir de l’innovation et du financement en Tunisie :
- L’Innovation Ouverte comme Catalyseur de Transformation Régionale
- La R&D comme levier de croissance : Transformer les entreprises tunisiennes en leaders industriels
- Financement et Accompagnement : Catalyseurs pour la croissance des Startups.
Un levier pour l’innovation et la croissance
Avec plus de 200 participants et la présence de délégations internationales, l’événement a facilité une centaine de connexions stratégiques entre startups, investisseurs et grandes entreprises, renforçant ainsi la position de la Tunisie comme acteur clé de l’innovation en Afrique et en Méditerranée.
Parmi les engagements concrets issus des discussions :
- Le renforcement des infrastructures d’innovation via des collaborations public-privé.
- Des opportunités d’investissement accrues pour les startups tunisiennes.
- Un engagement international pour favoriser l’intégration de la Tunisie dans les écosystèmes mondiaux de l’innovation.
Affaire Boughalleb: Pour le SNJT, la décision de la Cour de cassation est « sévère »
Tunis, 13 fév (TAP)-Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a qualifié de « sévère » l’arrêt de rejet rendu, mardi dernier, par la Cour de cassation dans l’affaire du journaliste Mohamed Boughalleb, notamment à la lumière de la détérioration de son état de santé.
La Cour de cassation avait rejeté, mardi dernier, le pourvoi formé par le collectif de défense de Mohamed Boughalleb confirmant, ainsi, le jugement rendu à son encontre par la chambre d’accusation près la Cour d’appel.
En vertu de ce jugement, Mohamed Boughalleb sera traduit devant la chambre criminelle près le Tribunal de première instance de Tunis, au sens de l’article 24 du décret-loi n°54, pour atteinte à un agent public dans le cadre d’une affaire portée contre lui par une universitaire.
Dans une déclaration publiée jeudi, le Syndicat a souligné que l’article 24 du décret-loi n°54 a fait de la liberté d’expression « un crime punissable d’une peine de prison pouvant allant jusqu’à 10 ans, ce qui constitue une violation des normes internationales. »
La décision de la Cour de cassation est « un pas en arrière pour la jurisprudence tunisienne » et montre « des contradictions » dans les arrêts de cassation en lien avec le champ d’application du décret-loi n°54″, a regretté le Syndicat des journalistes.
Il a rappelé, dans ce sens, que les supports mentionnés dans le décret-loi 115 englobent toutes les formes de publication citées dans son article 50, y compris les caricatures, les publications dans les espaces publics ainsi que dans les supports écrits, audiovisuels et électroniques.
Le Syndicat des journalistes a réaffirmé son soutien de principe à Mohamed Boughalleb et à tous les journalistes détenus, appelant à hâter l’adoption de l’initiative législative portant amendement du décret-loi n°54 relatif à la lutte contre les crimes liés aux systèmes d’information et de communication.