TUNIS – UNIVERSNEWS – C’est un comportement, vraiment, douteux et qui prête à équivoque que celui adopté par le président de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), Bouaskar et, conséquence, il vient de se mettre à dos, avec ses comparses, toute la société civile importante et influente dans le pays.
Après ses piètres performances durant le premier round des élections législatives, à la mode Kaïs Saïed, il s’est embourbé dans de gros problèmes, en faisant montre d’une arrogance qui n’est pas pour plaire à cette société civile dont l’objectif principal est de défendre le processus démocratique et la crédibilité de ces élections, même si les failles du systèmes sont nombreuses et incalculables… Et ce ne sont pas les multiples plaintes qu’il a portées devant la justice, jusqu’à maintenant, et d’autres qu’il va présenter qui vont le sortir du pétrin dans lequel il s’est placé.
Des organisations et associations de la société civile ont dénoncé, dans une déclaration conjointe, les « menaces proférées par l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) lors des législatives, portant atteinte à la liberté d’opinion et d’expression ».
Vingt-neuf organisations et associations, dont le Syndicat national des journalistes tunisiens, l’Instance nationale pour la prévention de la torture, Al- Bawsala et la Coalition Soumoud, ont dit rejeter « une censure exercée sur les médias, ce qui constitue une violation manifeste de la loi ».
Les signataires de cette déclaration ont fustigé, également, la publication au JORT de listes comportant des affaires intentées contre des citoyens, des bloggeurs, des activistes et des médias, la qualifiant de « pratiques rétrogrades, maladroites et allant à l’encontre des libertés ».
Ces organisations ont « fermement » condamné les pratiques de l’ISIE, notamment le contrôle et la censure, à l’égard de l’opinion publique et des médias, soulignant leur refus du système des menaces adopté par l’instance électorale.
Elles ont aussi dénoncé la « diffamation et les représailles exercées par l’instance qui n’a manifesté aucun intérêt quant à l’intégrité et la transparence de l’opération électorale », lit-on de même source.
Ces organisations ont, par ailleurs, annoncé leur solidarité avec tous ceux qui font l’objet de poursuites judiciaires pour leurs opinions ou leurs positions, se disant prêtes à les défendre.
Elles ont, dans ce contexte, condamné le « harcèlement » dont Sami Ben Slama, membre de l’ISIE, fait l’objet « pour avoir exprimé son opinion librement ».
Parmi les signataires de cette déclaration, l’organisation Al Bawsala, la Coalition Soumoud, le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), l’Instance nationale pour la prévention de la torture (INPT), l’Association tunisienne de défense des libertés individuelles (ADLI), l’Article 19, l’Alliance civile pour la liberté, la dignité, la justice sociale et l’égalité et l’Observatoire national pour la défense de la civilité de l’Etat.
F.S.