La publication hier au JORT du décret relatif à l’amendements de certaines dispositions de la loi organique portant création de l’ISIE a suscité une levée de boucliers. Cela ne semble pas préoccuper outre mesure l’initiateur et principal auteur du dit-décret. Imperturbable, il recevait le soir même au palais de Carthage les membres du gouvernement au complet et les ambassadeurs des pays frères pour un fastueux dîner d’Iftar.
Ce que beaucoup de nos chers compatriotes n’ont toujours pas encore intégré, est cette inouïe capacité du locataire du palais de Carthage à recevoir une volée de bois vert sans broncher. Nous l’avons pourtant dit et écrit à maintes reprises : le président Kais Saïd est un adepte de la politique du fait accompli. Pourquoi dès lors serait-il amené à changer de démarche du moment que la politique du fait accompli marche à tous les coups et semble lui réussir ?!
Il est intéressant à cet égard de relever que la levée de boucliers qu’à suscité la nouvelle composition de l’ISIE n’en n’est à vrai dire pas une mais seulement une nouvelle et d’espérante nouvelle tentative des islamistes de déstabilisation du pouvoir. Comment en effet accorder un crédit à des remontrances dont les auteurs sont les principaux pourfendeurs de l’ISIE, cette instance qui depuis sa création en 2011 a toujours été aux ordres des islamistes ? L’indépendance de l’ISIE ? Tout le monde savait que c’était du pipeau. Le silence dont font montre depuis hier les dits progressistes à l’exception de ceux qui font encore allégeance à Ennahdha, ce silence est tout simplement éloquent. Ils savaient les dépassements de l’ISIE en 2011, 2013, 2014 et…ils se sont tus. Aujourd’hui, ils font profil bas en espérant que « le droit et juste » Kais Saïd confère toute son indépendance à la nouvelle Isie…d’autant que la nomination des sept membres qui la composent lui revient…
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