
Tunis, UNIVERSNEWS (MONDE) – Israël a mené des frappes ce mardi dans la banlieue sud de Beyrouth, qui ont fait trois morts, dont un chef du Hezbollah, pour la deuxième fois depuis le début d’un fragile cessez-le-feu avec le mouvement libanais pro-iranien il y a quatre mois. Cette frappe s’est produite sans avertissement vers 03h30 (00h30 GMT), durant la fête de l’Aïd el-Fitr, qui marque la fin du Ramadan. Le président libanais Joseph Aoun a qualifié ces frappes «d’avertissement dangereux» et appelé les alliés du pays du Cèdre à soutenir son «droit à une pleine souveraineté». Les bombardements israéliens ont repris sur la capitale libanaise depuis vendredi, à la suite de tirs de roquette non identifiés tirés en direction d’Israël. Le Hezbollah avait affirmé n’avoir aucun lien avec ces tirs.
Le 28 mars, l’armée israélienne avait appelé la population à évacuer avant de bombarder la banlieue sud de la capitale libanaise, un bastion du Hezbollah, pour la première fois depuis l’entrée en vigueur de la trêve avec le mouvement islamiste le 27 novembre. L’armée israélienne a affirmé que la frappe de mardi avait visé «un terroriste du Hezbollah qui a dirigé des agents du Hamas et les a assistés dans la planification d’une attaque importante et imminente contre des civils israéliens», dans un communiqué conjoint avec le service de sécurité intérieure Shin Bet.
Selon le ministère libanais de la Santé, la frappe a fait trois morts et sept blessés. Une source proche du Hezbollah a indiqué qu’elle avait visé Hassan Bdair, un responsable du dossier palestinien au sein du mouvement, allié du Hamas en guerre contre Israël dans la bande de Gaza. L’homme se trouvait «chez lui avec sa famille», a précisé cette source.