TUNIS – UNIVERSNEWS « Super Mario », comme aiment l’appeler les Italiens vient de jeter l’éponge et quitte la présidence du gouvernement italien. Trois partis du gouvernement ont refusé, mercredi, d’accorder leur confiance au président du Conseil italien lors d’un vote au Sénat, le forçant à quitter le pouvoir. Ce départ ne fait pas trembler l’Italie, mais l’Europe entière.
C’est un drame du pouvoir en plusieurs actes qui se joue depuis plusieurs jours à Rome. Depuis la démission de Mario Draghi il y a une semaine, refusée par le président de la République, Sergio Mattarella, qui lui demande alors de venir s’expliquer le 20 juillet devant le Parlement et exige qu’il sollicite un vote de confiance, l’Italie est suspendue à la question de savoir si le gouvernement Draghi va pouvoir continuer son travail jusqu’aux prochaines élections au printemps 2023. Ou si, confirmant sa démission, les Italiens seront appelés à des élections anticipées début octobre, sept mois plus tôt que prévu, alors que sept sur dix souhaitent que la législature aille à son terme.
L’inquiétude est telle qu’elle suscite des appels non seulement des chancelleries européennes, mais aussi de toute l’Italie. Y compris, pour la première fois dans l’histoire, de près de 2000 maires qui, toutes tendances confondues, demandent expressément à Mario Draghi de rester.
Mais, le vote au parlement en a décidé, autrement. À 19 heures, mercredi, les sénateurs étaient appelés à voter, en déclarant leur position. Avec seulement 95 voix en faveur du maintien du gouvernement pour 38 contre et une majorité d’abstentions, Mario Draghi a eu in fine très peu de soutiens. Il n’a d’ailleurs pas attendu le résultat, et a vite quitté l’hémicycle. Il devra se rendre, ce jeudi, à la présidence de la République qui devrait consulter les présidents de chambre avant de dissoudre le Parlement et convoquer des élections pour le 2 octobre.