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« Il ne nous faut point oublier les martyrs. » : Un message d’une rare intensité et d’une grande justesse
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La Semaine des films de la résistance et de la libération démarre sur les chapeaux de roue
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Passage remarquable de Lotfi Bouchnak, ténor de la chanson tunisienne
C’est un événement exceptionnel, sinon d’anthologie que celui de la venue à Tunis de la grande militante de la guerre de libération algérienne Jamila Bouhired, invitée pour ouvrir la semaine des films de résistance et de libération dans le cinéma arabe qui a eu lieu le 20 janvier à la salle Omar Khelifi, à la Cinémathèque Tunisienne.
Et il allait de soi que le public très nombreux venu vivre ces instants historiques allait attendre durant prés d’une heure le moment historique de l’arrivée de Mme Jamila Bouhired à la Cité de la Culture. Belle coïncidence pour maintenir le suspense, car l’invitée de la Tunisie était arrivée à Tunis seulement deux heures avant l’horaire prévu du démarrage de la manifestation à 20 heures.
Mais « Limlih yibta » (Le bon se fait attendre), comme le dit l’adage tunisien, allait-on dire, en patientant longuement. Et il y’avait eu un autre moment historique quand la grande invitée a reçu le cadeau symbolique de la manifestation des mains de Mme Radhia Nasraoui, la militante tunisienne des droits de l’Homme à qui nous souhaitons un prompt rétablissement.
Mme Jamila Bouhired avait prononcé seulement ces mots-là : « Yajibou an la nansa achouhada » (Il ne nous faut point oublier les martyrs.) Un message d’une rare intensité et d’une grande justesse salué par de grands applaudissements. Auparavant, Lotfi Bouchnak, le ténor de la chanson tunisienne et arabe a déclamé sur scène des extraits de paroles de ses chansons patriotiques qui dénoncent le sionisme et l’indifférence envers l’humain.
Le film d’ouverture, en l’occurrence : « Damascus Aleppo » du réalisateur syrien Bassel Al Khatib est d’une rare intensité. Racontant la guerre en Syrie au second degré, il nous fait découvrir un Doreid Laham dans l’un de ses meilleurs rôles à l’écran.
Lotfi BEN KHELIFA