En marge du 3ème panel de la 2ème journée de l’entreprise (JES 2021), organisée le 10 décembre sous le thème « Les attentes sociales et l’entreprise républicaine », Noureddine Taboubi, secrétaire général de l’UGTT, a affirmé qu’ « on ne peut pas parler de la situation économique sans aborder la situation politique et l’instabilité du pays ».
De prime abord, Noureddine Taboubi a annoncé que « l’UGTT n’est pas l’ennemi du secteur privé. Elle défend plutôt les institutions qui accordent entre les secteurs public et privé, qui sont complémentaires ».
En ce sens, il a souligné qu’«il faut un environnement propice à l’investissement et une stabilité pour que l’investisseur qui compte investir en Tunisie aura une visibilité claire, notamment, en ce qui concerne le système fiscal, social et de développement ».
Par ailleurs, M. Taboubi a estimé qu’il faut se mettre, tous, autour d’une table et discuter des programmes concrets. « Nous devons tirer profit de nos expériences et apprendre de nos erreurs, parce que la Tunisie a besoin de nous. Les réformes participatives seront nécessaires ».
D’autre part, le secrétaire général a indiqué qu’il faut donner les moyens aux Tunisiens de travailler sereinement. « Aujourd’hui nous sommes incapables d’offrir à nos jeunes les formations qui répondent aux besoins du marché du travail. « Pendant que les organismes internationaux travaillent sur l’avenir de l’emploi, nous sommes occupés par les tiraillements et les conflits au moment où nous sommes capables de relever les défis, et ce, en se basant sur des fondations politiques solides ».
Au final, Noureddine Taboubi a rappelé qu’il y a des employeurs qui ne déclarent pas leurs employés. « Aujourd’hui, on compte 840 mille familles de retraités inscrits à la CNSS, 720 mille retraités perçoivent une pension inférieure au SMIC et deux tiers d’entre eux ont la pension de 180 DT des familles nécessiteuses. Face à cette situation, l’UGTT a dressé à maintes reprises des propositions pour résoudre la crise des caisses sociales, mais jusqu’à l’heure actuelle rien n’a été pris en considération ».
Imen Zine