- Informalité : 1,300 million d’employés dans le secteur informel, et absence sensibilisation et d’accompagnement des entreprises où le niveau de qualification est des plus bas
- Multitude des intervenants, dans le domaine de l’informatisation, trop de contrôles et confusion des rôles
TUNIS – UNIVERSNEWS (Nat) – On ne voit plus souvent de bonnes organisations des manifestations, en Tunisie, avec tout ce que le pays endure, depuis la décennie noire, d’entraves et d’obstacles aux bonnes initiatives. Toutefois, l’Institut arabe des chefs d’entreprises (IACE) vient de montrer que lorsqu’on veut… on peut, lors de ces 37èmes journées de l’entreprise qui se déroulent, depuis hier, jeudi 7 décembre 2023, à l’Hôtel El Mouradi Palace, à Sousse, sous le thème de « L’entreprise et l’informalité : inégalités et solutions en suspens.
Dès leur arrivée, les participants ont eu droit à un panel, jeudi soir, sur « les solutions aux difficultés d’implémentation, avec la participation de quatre panélistes, deux Tunisiens et deux étrangers, qui ont présenté des solutions viables à ce problème, ainsi que des critiques contre la manière selon laquelle a été abordé le problème de l’informalité, en Tunisie.
Le premier intervenant a été Fakher Zaïbi, directeur général de l’Observatoire national de l’emploi et des qualifications qui a parlé de la question de « Quelles politiques d’emploi pour réduire les inégalités et l’informalité ». Il a indiqué, à ce propos, que la Tunisie compte 1,300 mille qui sont employés dans l’informel que ce soit à titre individuel ou des petites et moyennes entreprises. Il a évoqué, à cet effet, l’absence d’encadrement de ces PME, affirmant qu’il n’y avait pas eu de sensibilisation et d’accompagnement, alors que le niveau de qualification est des plus bas, dans ces entreprises, ajoutant que l’informalité n’est pas la même dans tous les secteurs.
De son côté, Mme Elena Panariti, fondatrice et directrice générale de « The Panel Group Thought for Action », en Grèce, a parlé de « la réforme du domaine légal foncier pour l’amélioration du droit de propriété », mais, malheureusement, son intervention était en anglais.
Les deux autres intervenants, Andras Szentgyorgyi, Co-fondateur de l’entreprise Bankbitts Software, en Hongrie, et Anis Wahabi, expert-comptable tunisien, ont parlé de la question « Les solutions pour la mise en place du décashing : cas de la caisse enregistreuse ».
Anis Wahabi a critiqué la lenteur administrative dans l’exécution des décisions, expliquant que cette décision qui avait été prise en 2016 et dont les textes d’applications n’ont été promulgué qu’en 2019, tout en restant lettre morte, va être appliquée à partir de l’année 2024, avec un premier lot de 5000 caisses enregistreuses, pour tester cette orientation.
Il a critiqué, en outre, la multitude des intervenants, dans le domaine de l’informatisation, affirmant qu’il y a trop de contrôles et qu’il y a confusion des rôles, entre ces divers intervenants avec, d’un côté une direction générale de l’informatique, au ministère des Finances, et de multiples directions dans les administrations régionales, en plus du ministère des Technologies et du Centre national informatique… alors que le citoyen ne cherche qu’à jouer son rôle.
Faouzi SNOUSSI