TUNIS – UNIVERSNEWS (SEF) – Le choix du thème « L’Entreprise et l’Informalité : Inégalités et Solutions en Suspens » s’est imposé à nous par l’importance qu’il revêt depuis plusieurs décennies et que nous avons toujours traité de manière beaucoup plus périphérique que centrale comme cette année, a indiqué Taïeb Bayahi, président de l’Institut arabe des chefs d’entreprises (IACE), à l’ouverture officielle des Journées de l’entreprise, organisées à Sousse du 7 au 9 décembre 2023. Il a ajouté que cette problématique s’est encore plus imposé à nous cette année, par la situation politique, économique et sociale que traverse non seulement notre pays, mais celle que traverse le monde aggravé par une situation géopolitique inédite.
Bayahi a énuméré les impacts de la situation nouvelle vécue par la Tunisie, indiquant que l’Informalité touche :
-Le tiers de notre économie, c’est-à-dire le tiers de notre Produit intérieur Brut.
-Emploie près de la moitié de la population, soit 45 %, d’après plusieurs évaluations.
– Elle constitue donc la principale source de revenu pour la moitié des tunisiens.
– Elle est une économie à faible productivité et revenus.
– Si elle est le reflet de diverses formes d’inégalités économiques, sociales et régionales,
– Elle est surtout associée à l’Evasion et l’injustice fiscales,
– À la concurrence déloyale,
– Au non-respect du droit des travailleurs,
– Ainsi qu’au non-respect des lois et règles en vigueur
– Et par-dessus tout, à la corruption de toute la société.
C’est pour ces raisons, a dit Bayahi que nous devons être intransigeants et implacables dans notre lutte contre l’informalité source de corruption :
1. En renforçant notre Etat de droit,
2. En favorisant la transparence, à tous les niveaux de l’Etat, et des entreprises,
3. En simplifiant les procédures et règlementations,
4. En réduisant les autorisations, qui sont principales sources de favoritismes et de corruptio
Pour ne citer que ceux-là.
La ministre du Commerce et du Développement des exportations, Mme Kalthoum Ben Rejeb, a évoqué les efforts pour canaliser les opérateurs des circuits parallèles et a affirmé que la solution est au niveau de la digitalisation qui doit permettre de cerner les zones à risques, ainsi que dans le développement des zones frontalières et la coordination avec les pays voisins, ce qui est le cas, aujourd’hui, avec l’Algérie qui veut s’inspirer de l’expérience et de l’expertise de la Tunisie, dans ce domaine.
Elle a expliqué que les efforts se multiplient et se diversifient, pour une meilleure coordination entre tous les départements concernés, et que pas moins de neuf ministères sont, actuellement, sur la voie, pour un échange de données, ce qui est de nature à limiter les fraudes et les falsifications.