TUNIS – UNIVERSNEWS Certaines instances internationales parachutent des représentants, en Tunisie, en tant que donneurs de leçons, sans connaître les préalables qui ont poussé le président de la République Kaïs Saïed, à dissoudre le Conseil supérieur de la magistrature (CSM), à évincer 57 magistrats et à remplacer d’autres, dans les structures judiciaires, parce que le but est, tout simplement, d’assainir le pouvoir judiciaire, infiltré par la pieuvre islamiste. Certes, il y a eu des dommages collatéraux, mais, il serait, toujours, temps pour rectifier le tir et de rétablir certains magistrats dans leurs droits. Mais, l’appareil judiciaire a été, autant pourri par les agissements de l’ancien ministre nahdhaoui de la justice, qu’il faut du temps pour régler les questions en suspens.
L’objectif espéré par tous est d’avoir un pouvoir judiciaire sain et indépendant, surtout qu’il y va de l’avenir du pays, et cela ne sera possible que lorsqu’on agit radicalement, pour l’atteindre
Le Rapporteur spécial sur l’indépendance des juges et des avocats auprès de l’Organisation des Nations unies (ONU), Diego García-Sayán, a exprimé, certes, sa profonde inquiétude concernant le droit à un procès équitable et le statut du pouvoir judiciaire en Tunisie, après que le président Kaïs Saïed a dissous le CSM en février dernier et révoqué 57 magistrats au mois de juin écoulé. Toutefois, il doit comprendre que la Tunisie ne veut plus d’un pouvoir judiciaire agissant sous les directive des islamistes qui avaient faussé le déroulement de nombreux procès dans lesquels des magistrats sont impliqués. A-t-il cherché à comprendre pourquoi les procès des assassinats des martyrs Chokri Belaïd et Haj Mohamed Brahmi ont trainé autant ? A-t-il demandé pourquoi des centaines d’extrémistes religieux avaient été libérés, par les soins du juge Béchir Akrémi, alors que des preuves accablantes les mettent en cause ? Pourquoi cette instance de l’ONU n’avait-elle pas bougé le petit doigt, lorsqu’on avait limogé des magistrats, au début de la « révolution » ?
Dans une déclaration publiée vendredi sur le site du Haut-commissariat des droits de l’Homme, Sayàn a estimé que le CSM qui a été remplacé par un Conseil provisoire en vertu d’un décret présidentiel, représentait « le principal garant de l’indépendance judiciaire en Tunisie depuis la révolution de 2011 et la transition démocratique du pays ». Cela reste, encore à vérifier… s’il avait agi conformément à la loi ou aux directives d’Ennahdha, durant la décade passée !
Il a, dans ce sens, critiqué le décret présidentiel portant révocation de 57 magistrats sans passer par un processus disciplinaire, ajoutant que selon les normes internationales, toutes les procédures disciplinaires, de suspension ou de révocation contre les juges doivent être déterminées par un organe judiciaire indépendant. La Tunisie a besoin d’un pouvoir judiciaire qui protège le droit et les libertés, et non les individus malsains.
F.S.