* Des conseils municipaux auraient refusé la légalisation de signatures pour des parrainages, sauf si elles sont pour leurs « partisans »
TUNIS – UNIVERSNEWS – Les derniers développements, sur la scène électorale, ont démontré que, lorsqu’on se cantonne dans son cocon de verre et qu’on décide de faire cavalier seul, il y a beaucoup de choses qui vous échappent et le président de la République l’a appris à ses dépens, en se trouvant acculé face au magouilles et des pratiques qui ont, de tous temps, existé lors des élections.
Le Président Kaïs Saïed a reçu au Palais de Carthage, Taoufik Charfeddine, ministre de l’Intérieur et la réunion a traité de la situation générale dans le pays, et de la question de l’exploitation de certains conseils municipaux de leur position pour refuser de certifier la conformité de la signature des parrainages. Selon le chef de l’Etat, les membres de certains conseils municipaux -en allusion à des membres d’Ennahdha- usent d’autres pratiques, comme c’est le cas dans l’une communes de la banlieue nord de la capitale, où ils font le nécessaire pour faciliter la signature au service d’un candidat proche, et intimident les citoyens en vue de recueillir leurs parrainages pour leurs partisans.
Le chef de l’Etat a indiqué que cette affaire ne se limite pas à une commune, mais plutôt à plusieurs communes supposées être neutres, soulignant qu’en plus de ces pratiques scandaleuses, de nombreuses personnes cherchent par des moyens détournés à distribuer des fonds pour chaque signature.
Le Président de la République a rappelé les dispositions du décret relatif à la loi électorale qui menace de poursuites pénales contre ces personnes, ainsi que le déni du droit de vote et d’éligibilité.
Mais, pour certains qui savent que ces pratiques sont courantes, cette déclaration de Kaïs Saïed est interprétée comme prélude à la dissolution des conseils municipaux, afin de laisser la voie libre à ses partisans